jeudi, avril 18, 2024
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    Flux financiers illégaux : le Gabon perd près de 12 milliards de fcfa par an

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    De récentes assises sur le blanchiment d’argent en Afrique centrale ont révélé que la sous-région en général, et le Gabon en particulier, perd au moins 12 milliards de nos francs dans des transactions illégales, dont 70% dans le secteur minier. 

    Qui l’eût cru ? Alors que le pays n’a de cesse de recourir ces derniers jours à des emprunts sur les marchés internationaux pour les investissements les plus infimes, le Gabon pourrait juste faire preuve de rigueur pour gagner des milliards de FCFA en plus dans ses caisses, et financer ainsi son développement. 

    C’est le constat qui se dégage du rapport élaboré par les experts réunis, du 31 mars au 1er avril derniers, aux assises de la 16ème commission technique du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (GABAC). 

    Le rapport indique que notre pays perd près de 12 milliards de fcfa par an dans des capitaux gagnés, transférés ou utilisés illégalement. Ceci, dans des secteurs aussi variés que les mines (le pétrole et le manganèse concentrent 70% de ces détournements de fonds), le bois et les produits transformés, ou encore les secteurs de l’agriculture et de la pêche, dans lesquels on enregistre de nombreuses fausses déclarations.

    « Les flux financiers illicites sont issus de quatre catégories d’activités génératrices de revenus dont les activités fiscales et commerciales, la corruption, les marchés illégaux des activités criminelles et des trafics divers (…) C’est un détournement des ressources destinées à l’Etat et aux populations qui handicapent le développement, sapent l’autorité des institutions publiques et affaiblissent l’État de droit« , y apprend-on. 

    Si le Gabon n’est pas le seul exemple en la matière (en Afrique notamment, les pertes liées à ce phénomène sont de l’ordre de 3 mille milliards de fcfa), il importe que le pays fasse preuve de rigueur pour ramener ces fonds détournés dans les recettes fiscales propres. Pour les experts du Gabac et de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), cela passe d’abord par une collaboration institutionnelle soutenue. Ce à quoi l’on pourrait ajouter la lutte acharnée contre la corruption, et la moralisation de la vie publique.

     

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