jeudi, avril 25, 2024
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    France : la réélection d’Emmanuel Macron vue par la diaspora gabonaise 

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    Ce dimanche 24 avril est une date historique à bien des égards pour la France qui a porté une fois de plus Emmanuel Macron à la tête de l’État avec 58,54% des voix face à Marine Le Pen (41,46%). C’est par le prisme de trois personnalités émanant d’horizons divers qu’Inside News241 vous propose de découvrir comment cette réélection est vécue au sein de la diaspora gabonaise de France. 

    Vivien Amos Péa, Pheel Pambou et Mengue M’Eya. Ces trois figures emblématiques de la diaspora gabonaise de France, évoluant dans des sphères que tout oppose, ont bien une chose en commun. Au-delà de leur patrie d’origine, comme bon nombre de Gabonais résidant en France, ils nourrissaient l’ardent désir de voir Emmanuel Macron présidé au destin de la France pour les cinq années avenir. 

    «Emmanuel Macron est, dans ce duel morbide pour la démocratie, le seul à nous garantir que ce qui fait la France dans toute sa diversité soit préservé des troubles à la paix civile». Ces quelques mots sont extraits d’une tribune libre d’un collectif de leaders d’opinion que le jeune avocat au barreau de Paris, Vivien Amos Pea a cosigné. En apposant sa signature sur ce manifeste, l’homme proche des cercles du pouvoir du palais de marbre de Libreville, s’aligne à la pensée du chef de l’État gabonais qui à lui aussi salué cette « brillante réélection ».

    Mais loin de se résumer à un simple acte de suivisme, la prise de position de Vivien Amos Pea s’inscrit dans un schéma de pensée bien plus construit: faire barrage à l’extrême droite. Une famille politique dont les valeurs intrinsèques sont de toute apparence contradictoires avec l’esprit républicain de la France. Un esprit qui prône en toute circonstance le vivre ensemble et l’acceptation d’une société cosmopolite forgée par les différences des uns et des autres. Ainsi, c’est par le biais d’un poste Instagram que l’ancien président de l’Union des jeunes du parti démocratique gabonais (l’UJPDG) avait appelé les électeurs français d’origine africaine à faire le choix « de la République des diversités incarnée par Emmanuel Macron à celui du Chaos des extrêmes incarné par madame Le Pen » . 

    Pheel Pambou : l’expérience au détriment d’un programme délibérément xénophobe  

     Du côté de Pheel Pambou c’est un ouf de soulagement que le journaliste expie après la victoire d’Emmanuel Macron. Pour le journaliste phare d’Africa Radio ( Ex Africa N°1 ) Emmanuel Macron était le candidat le plus crédible face à la conjoncture actuelle. Le président sortant a dû affronter de nombreuses crises pendant son quinquennat, des Gilets jaunes en fin 2019, à la guerre en Ukraine en passant par la pandémie de Covid-19, le président candidat s’est illustré en véritable Rastignac.

    Après cinq ans au pouvoir, lors d’un mandat  criblé de dossiers brûlants, renvoyant parfois ses Premiers ministres au rang de « collaborateurs », Emmanuel Macron a acquis une expérience des plus précieuses. C’est ce que défend Pheel Pambou auprès de ses abonnés dans un post Facebook : «Lorsqu’une personne brillante exprime avec dextérité son talent , cela frise parfois de l’arrogance pour certains. Le savoir est une arme , une parfaite connaissance des dossiers ; la candidate de l’extrême droite se nourrit de la peur d’une frange de la population. On ne peut pas donner le véhicule France à un chauffeur qui ne sait pas conduire … ».

    Mengue M’Eya : pour une politique africaine à l’abris de la menace raciste et réactionnaire du Rassemblement National

    Activiste et femme résolument engagée en politique au côté de la société civile, madame Mengue M’Eya à quant à elle, salut la victoire « d’Emmanuel l’Africain » (NDLR:  référence à une appellation citée dans le journal Le Monde Afrique). Pour la Présidente du Mouvement Civique du Gabon, il est certain qu’Emmanuel Macron a failli sur de nombreux tableaux concernant sa politique africaine. Notamment en matière d’économie et de géopolitique avec le cas probant de la guerre au  Sahel. 

    Malgré tout, la journaliste de profession n’a pas hésité à se lancer dans un plaidoyer rendant tout honneur au candidat de la République En Marche. En voici quelques lignes des plus éclairées : «Même si notre jugement est assez critique sur la politique africaine de la France sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, la présence de l’extrême droite au second tour est un vrai danger pour la France et au-delà  l’Europe et le continent africain. En effet, les ramifications racistes et antisémites du rassemblement national sont une réalité. Le positionnement pro-russe de Mme Le Pen est également un danger pour les intérêts de ceux et de celles qui se battent en faveur de la démocratie sur le continent africain. Les gouvernements français ont tous échoué à réformer une trajectoire démocratique sur le continent. Nous ne pensons pas que la possibilité d’accès au pouvoir de l’extrême droite soit une solution. C’est au contraire un risque d’aggravation de l’ensemble des enjeux tant celle-ci porte atteinte aux attentes démocratiques partout où elle gouverne ».

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