vendredi, mars 29, 2024
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    Gabon : Georges Mpaga et Marc Ona interdits de visite à la Prison centrale de Libreville

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    Les deux défenseurs des droits de l’Homme souhaitaient prendre des nouvelles des trois « prisonniers d’opinion » que sont Brice Laccruche Alihanga, Jean Rémy Yama et Bertrand Zibi, au moment où de nombreuses informations attestent de l’aggravation de l’état de santé de ces « prisonniers politiques ».

    Que cachent les autorités carcérales en empêchant Marc Ona Essangui et Georges Mpaga de prendre des nouvelles de Brice Laccruche Alihanga, Jean Rémy Yama et Bertrand Zibi Abeghe, tous incarcérés à la Prison centrale de Libreville ? La question est sur toutes les lèvres depuis hier mardi 21 juin, date à laquelle Georges Mpaga s’est fendu d’un communiqué sur sa page Facebook dénonçant cet état des faits. Il y indique que « sans aucun motif valable et sur un ordre non écrit du Directeur de la Prison Centrale de Libreville M. Ngoussi », lui et Marc Ona Essangui ont vu les portes de la prison Centrale de Libreville leur être fermées pour des visites. 

    « Dans le cadre de nos activités régaliennes de suivi des prisonniers politiques et détenus d’opinion au Gabon, Marc Ona et Georges Mpaga, défenseurs des droits de l’Homme, se sont vus refusés de rencontrer les détenus politiques de la Prison centrale notamment Brice Laccruche Alihanga, Bertrand Zibi Abeghe et Jean Rémy Yama (…) Au moment où de nombreuses informations attestent de l’aggravation de l’état de santé de plusieurs prisonniers politiques singulièrement (Brice Laccruche Alihanga, Jean Remy Yama), suite à la torture et aux mauvais traitements qui leurs ont été infligés à la prison Centrale de Libreville, cette interdiction confirme la volonté manifeste et délibérée des autorités gabonaises de violer les droits fondamentaux des prisonniers politiques au mépris de tous les principes des droits humains », a fustigé Georges Mpaga sur son compte Facebook. 

    Et ce dernier de conclure que cette manière de faire traduit « la volonté du gouvernement gabonais de dissimuler la réalité sur la santé des prisonniers politiques ». Un mauvais signal, dit-il, au moment où le Gabon siège au Conseil des droits de l’Homme. « En organisant et instituant un régime de torture, visant les prisonniers politiques (Brice Laccruche Alihanga, Jean Remy Yama, et Bertrand Zibi), s’inscrit résolument aux nombres des Républiques bananières, qui utilisent la terreur et l’arbitraire pour taire les voix discordantes, instrumentalisent la justice aux fins d’organiser des faux procès », a-t-il déploré. 

    Pour finir, Georges Mpaga a appelé « à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques du régime ». Non sans menacer « d’inscrire les responsables politiques, judiciaires et militaires gabonais à l’origine de ces manquements sur la liste noire des personnes impliquées dans les violations des droits de l’Homme et la répression politique ».

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