Boostée par une production de régimes qui a quasiment doublé de volume en à peine deux ans, la filière huile de palme a vu son chiffre d’affaires se décupler à fin décembre 2021. Comme le révèlent les données de la direction générale de l’économie, la filière affiche un chiffre d’affaires de près de 53 milliards de fcfa au terme de l’exercice écoulé. Des données qui, en plus de souligner l’importance grandissante de ce secteur pour notre économie, confirment son ambition.
Dans le sillage des cinq dernières années, la filière huile de palme brute a poursuivi le renforcement de ses performances industrielles. Entre hausse de la production que ce soit pour les régimes de palme (+54,2% à 449 748 tonnes en 2021), l’huile brute (+52,6% à 107 336 tonnes en 2021) ou l’huile palmiste (43,9% à 6035 tonnes en 2021), et des exportations qui ont atteint 56 123 tonnes en 2021 contre 38 817 tonnes un an plus tôt, la filière a décuplé ses performances, selon la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Dgepf).
En effet, compte tenu des craintes relatives à l’approvisionnement mondial depuis la Malaisie notamment, la filière a vu son cours s’envoler de 30% profitant ainsi d’un vent favorable. Une situation qui jumelée aux excellents rendements des plantations de Mouila et Awala, a permis au Gabon à travers Olam Palm, de générer pas moins de 52,8 milliards de fcfa de chiffre d’affaires, en hausse de 64,5% selon les données de la Dgepf.
L’on notera toutefois que ces chiffres exceptionnelles d’un point de vue commercial, n’ont que peu profité aux populations gabonaises, puisqu’en plus d’une baisse des effectifs (5240 en 2021 contre 7638 en 2019) ayant entraîné une chute de plus de 20% de la masse salariale du secteur en 2021, les prix du consommable (huile raffinée notamment) ont flambé. Une inflation qui s’explique donc par la volonté du principal opérateur, de privilégier le marché international.
