S’il est un secteur qui ne connaît définitivement pas la crise dans un pays où l’économie a été fortement impactée par les restrictions liées au covid-19, c’est celui de la production de boissons gazeuses et alcoolisées. Il faut dire qu’avec un chiffre d’affaires établi à près de 162 milliards de fcfa à fin décembre 2021 comme le souligne la dernière note de conjoncture sectorielle, c’est un nouveau record qui vient d’être établi par la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) et ses concurrentes.
Grands amateurs de boissons gazeuses et surtout alcoolisées, les Gabonais n’ont pas dérogé à cette règle au cours de l’exercice écoulé, au plus grand bonheur des producteurs. Comme le révèle l’enquête de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Dgepf) retranscrite dans sa note de conjoncture sectorielle, ce sont pas moins de 3 millions d’hectolitres de vins, bières, sodas etc., qui sont sortis des usines en 2021, le tout pour un chiffre d’affaires de plus de 161,9 milliards de fcfa.
En hausse de plus de 10% en glissement annuel, et de près de 9% si l’on se réfère à l’année 2013, ce chiffre d’affaires record vient consolider les performances d’un des secteurs les plus en vue de notre économie. Un secteur dont le chiffre d’affaires représente tout de même l’équivalent de près de 25% de celui de l’activité de manganèse, qui reste à ce jour la plus productive du pays avec un peu plus de 697 milliards de fcfa à fin décembre.
Néanmoins, cette hausse record de la production et des ventes de boissons gazeuses et alcoolisées au cours de l’exercice écoulé, qui est le reflet d’une consommation accrue, devrait interpeller les autorités dans la mesure où les dangers liés à une surconsommation de ce type de boissons sont non négligeables sur la santé.
