mardi, mars 19, 2024
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    La Banque mondiale interpelle le Gabon et l’Afrique sur les enjeux du capital humain

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    Au risque de voir leurs pays imploser sous l’effet de la pauvreté et des mouvements insurrectionnels y relatifs, la Banque mondiale (BM) appelle les dirigeants africains à travailler pour disposer d’hommes et de femmes mieux formés, mieux soignés, et donc productifs. Les pays du continent ayant pour l’instant un indice de capital humain très faible, à l’instar du Gabon qui affiche en la matière une moyenne de 0,45/1.

    À la faveur de récentes assises, la Banque mondiale s’est fait le devoir d’identifier les principaux obstacles à l’éducation en Afrique centrale et de l’ouest. L’institution bancaire a notamment relevé qu’« à mesure que le contrat social  s’effrite dans ces pays, les conflits violents sont à la hausse, entraînés par la propagation des mouvements d’insurrection, les conflits communautaires et la violence interpersonnelle ». La Banque mondiale ajoute à cette liste la pauvreté généralisée, la croissance démographique rapide et les changements climatiques. Une interpellation à l’endroit des dirigeants africains, parmi lesquels Ali Bongo Ondimba du Gabon, afin qu’ils tiennent davantage compte du capital humain pour éviter l’implosion. L’enjeu étant de disposer d’une population saine, éduquée, et productive. 

    Malheureusement,  il est unanimement acquis que dans notre pays, le coût de la vie a augmenté ces dernières années, quand la qualité de vie et de formation (académique et professionnelle) a pris le chemin inverse. Le Gabon, dont la capitale est devenue la 2ème ville la plus chère d’Afrique en 2022, connaît une paupérisation des jeunes (la frange la plus importante de la population), avec un taux de chômage qui caracole à 36%, selon l’Organisation internationale du travail (OIT). Autant d’éléments qui expliquent pourquoi l’indice du capital humain y est en berne. Le pays affiche en la matière une note de 0,45 sur 1, selon une récente étude de la Banque mondiale portant sur l’efficacité de la dépense publique au Gabon.

    Une moyenne «qui reste très bas », selon l’institution de Breton Woods, même si la moyenne africaine est de 0,30 (la plupart des pays développés affichent 0,80). Pour la Banque mondiale, le développement du capital humain joue un rôle déterminant pour mettre fin à l’extrême pauvreté et renforcer l’inclusion sociale. Pour cela, il faut investir dans la nutrition, les services de santé, une éducation de qualité, l’acquisition de compétences et l’accès aux emplois. 

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