vendredi, mars 29, 2024
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    Le Billet sarcastique : ça ne changera pas si vous ne changez pas votre logiciel mental

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    Dans un billet quasi-quotidien, Serge Abslow analyse avec beaucoup de sarcasme les faits de société et les évènements qui chamboulent la vie du Gabonais dans son pays. Le billet du jour est un rappel des conditions sine qua non à un changement politique au Gabon. Notre chroniqueur exhorte nos compatriotes à être lucides et à changer de mindset. Lecture en dix points.

    1. En vérité je suis fatigué d’écrire pour que les gabonais s’éveillent enfin. Et il y a des moment où le doute s’installe et où on se dit « à quoi bon » ? Mais j’ai choisi d’être une sentinelle de mon pays. Je suis donc condamné à veiller et à alerter. 

    2. 2023 arrive à très grande vitesse, plus que quelques mois avant la tenue de l’élection présidentielle, suivie dans la foulée par celles législatives et locales. Du moins, ce qui y ressemble, car chacun sait déjà quels en seront le déroulement et l’issue. 

    3. On va habiller ces belles promesses des mêmes habits, on va les maquiller du même fard et on va les mener à l’autel avec les mêmes acteurs pour finir par les célébrer avec les mêmes convives. Ceux qui jouent ce jeu de dupes depuis 60 ans, sans jamais se demander ce que leur pays y gagne. 

    4. Pour cause, la même machine infernale affûte déjà ses armes et ameute ses troupes, pour se préparer à exécuter ce qu’elle sait le mieux faire : organiser une élection truquée et voler le vote des Gabonais avec toujours la même détermination et le même aplomb. 

    5. Peu importe le grotesque et l’absurde dans lesquels ils verseront pour réaliser ce nouveau coup de force, pourvu que la victoire soit au bout de cette machination sans cesse renouvelée depuis plus de 60 ans, avec à chaque fois un degré de sofistication toujours plus étonnant. 

    6. Après avoir appelé à la candidature du candidat pourtant naturel, après moult tergiversations de ce dernier, il se portera finalement candidat. Une candidature dont chacun sait qu’elle sera indécente mais qu’ils acclameront tous comme le retour du messie. 

    7. Et si par extraordinaire il ne l’était pas par choix personnel, ce sera alors l’un des siens, puisque que dans son parti et sa logique et aussi dans le conscient collectif corrompu des Gabonais, nul autre que lui ou un des siens, ne peut se porter candidat dans cette si belle démocratie gabonaise. 

    8. Et une fois ce nouveau hold-up électoral réalisé, se mettra aussitôt en place l’autre hold-up financier, qui consiste à récompenser les barbouzes de tous acabits mobilisés à cette sombre mission, pour couper chacun une part du gâteau Gabon par toutes sortes de positions et rétributions. 

    9. Et les petites ouailles des quartiers et villages toujours désoeuvrés trinqueront. Eux qui jamais ne comprennent les enjeux, tant ils restent obnubilés par les t-shirts et les 5000 FCFA qu’on leur distribue dans chacun des meetings politiques où le mensonge est un presque un devoir moral. 

    10. Et le long fleuve tranquille de la corruption, du sous-developpement et de la souffrance d’un peuple incapable de sursaut, se poursuivra encore durant un temps. Et 7 autres années de vaches encore plus maigres, succéderont aux 7 dernières années de vaches maigres. On ne peut pas être plus royaliste que le roi. Pauvre pays !

    Sarcastiquement vôtre !

    Serge Abslow, chroniqueur

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