jeudi, mars 28, 2024
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    Gabon : pour Fitch Ratings, la hausse des prix du pétrole stimule l’amélioration des perspectives

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    Dans un bulletin publié en août dernier à Londres, l’agence de notation financière internationale Fitch Rating, a révisé les perspectives de défaut des émetteurs en devises étrangères (IDR) à long terme du Gabon. Faisant passer ces perspectives de « stables » à « positives », du fait notamment de l’amélioration de la trajectoire budgétaire du pays compte tenu de la hausse des recettes pétrolières et, de la modération continue des dépenses courantes ancrées par le programme avec le FMI, l’agence de notation s’est montrée enthousiaste mais a tout de même émis des réserves sur le long terme. 

    A l’image des exportations pétrolières qui ont généré pas moins de 953,3 milliards de fcfa au terme des trois premiers mois de l’année 2022, impulsant ainsi une dynamique positive du commerce extérieur, les perspectives de l’économie gabonaise ont elles aussi été revues à la hausse. Comme affirmé par l’agence de notation américaine Fitch Rating en août dernier, les perspectives de la notation de défaut des émetteurs en devises étrangères (IDR) à long terme du Gabon sont passées de « stable » à « positive », le tout assorti d’un « B- ».

    En effet, reflétant d’une part la hausse des prix du pétrole qui stimule l’amélioration de la trajectoire budgétaire du pays, compte tenu de la hausse des recettes pétrolières comme nous vous l’indiquions plus haut et, d’autre part, « une meilleure mobilisation (attendue) des recettes non pétrolières », l’amélioration de ces perspectives suit donc l’évolution actuelle des cours des principaux produits exportées par le pays. Une évolution qui devrait également avoir un impact positif sur le niveau d’endettement, puisque selon Fitch Rating, « le ratio dette/PIB restera sur une trajectoire descendante ». 

    Mesurée toutefois, au regard de la volatilité des prix du brut dont le niveau reste encore élevé malgré les craintes de récession de l’économie mondiale, l’agence de notation a prévenu sur une potentielle « baisse de l’excédent budgétaire à 1,1 % du PIB en 2024 (tout en supposant que les prix du pétrole Brent sont de 105 USD/b en 2022 et de 85 USD/b en 2023 ». Une baisse étroitement liée à deux facteurs, la production et les prix qui pourraient faire chuter les recettes pétrolières d’ici deux ans. 

    Désormais affublé d’un « B- », soulignant un risque de défaillance avec une marge de sécurité limitée du fait d’engagements financiers qui sont respectés et, une capacité de paiement continu vulnérable à la détérioration de l’environnement des affaires et de l’économie mondiale, le Gabon devra donc très rapidement « améliorer la gestion des finances publiques (GFP) tout en accélérant le processus de diversification économique pour limiter la dépendance aux revenus pétroliers ». Ce qui au regard du niveau actuel des dépenses de fonctionnement (plus de 250 milliards de fcfa au premier trimestre 2022) reste un sujet que refuse de traiter avec plus d’intérêt  le gouvernement.

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