Dans un mouvement inattendu, Alain Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et candidat à l’élection présidentielle du 12 avril 2025, a choisi de soutenir ce lundi 10 mars Hervé Patrick Opiangah, leader de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), actuellement en exil. Cette intervention pourrait bien secouer le paysage politique à l’approche des élections.

Opiangah, accusé dans une affaire de mœurs et d’atteinte à la sûreté nationale, voit depuis plusieurs mois son parti dénoncer ce qu’il perçoit comme une manipulation politique. Bilie-By-Nze, en alignant ses propos avec ceux du parti d’Opiangah, affirme que les charges sont « sans fondement juridique ».  « J’affirme que Monsieur Hervé Patrick Opiangah doit retrouver sa famille. Car il a été démontré que les charges qui avaient été fabriquées contre lui n’ont aucun fondement juridique », a-t-il déclaré avec vigueur.

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En appelant au retour d’Opiangah, il souligne l’urgence de cette situation qui met dans l’embarras plus de 7000 Gabonais. « Il faut le libérer. Il doit rentrer chez lui. Il faut qu’il rentre et retrouve les siens ». Cette prise de position pourrait remuer l’opinion publique et influencer le débat politique, surtout dans un contexte électoral incertain. En soutenant un adversaire politique en exil, Bilie-By-Nze met en lumière des préoccupations sur l’utilisation arbitraire du système judiciaire à des fins politiques sous la transition.

L’impact de cette déclaration est difficile à prévoir, mais elle pourrait polariser les débats et engendrer une réflexion sur l’équité du processus judiciaire et les enjeux démocratiques au Gabon. Tandis que l’électorat se prépare à voter, la question du retour d’Opiangah au pays et la stratégie de Bilie-By-Nze pour obtenir un soutien politique plus large restent des points cruciaux à surveiller dans les prochaines semaines.