Le 17 février 2025, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), basée à Douala, a proposé à la vente 9 165 actions. Pourtant, aucune d’entre elles n’a trouvé preneur, comme l’indique le Bulletin officiel de cote (BOC) publié le même jour. Un tel phénomène, sur un marché censé représenter l’ensemble des économies de la CEMAC, soulève des interrogations sur l’attractivité de cette place boursière et sur la confiance des investisseurs.
Plusieurs actions invendues
Comment expliquer qu’un volume aussi important d’actions reste totalement invendu ? L’absence d’intérêt pourrait être liée à la nature des entreprises concernées, à leur santé financière ou à des conditions de marché défavorables. Cependant, il est surprenant qu’aucun investisseur n’ait saisi l’opportunité, même pour spéculer à bas prix. Cela traduit peut-être un manque de dynamisme du marché et une méfiance généralisée.
La BVMAC, qui regroupe les six pays de la CEMAC, peine à s’imposer comme un marché boursier attractif, contrairement à d’autres places africaines comme la BRVM en Afrique de l’Ouest. Pourtant, les économies de la région disposent de secteurs porteurs, notamment les matières premières et l’agriculture. Pourquoi alors la bourse n’arrive-t-elle pas à mobiliser davantage d’investisseurs ? Est-ce un problème de liquidité, un déficit de communication financière, ou un manque d’éducation boursière dans la zone ?
Un marché boursier peu actif
L’absence de transactions sur ces 9 165 actions met en lumière une réalité préoccupante : la BVMAC ne semble pas jouer pleinement son rôle d’outil de financement des entreprises et d’investissement pour les épargnants. Un marché boursier peu actif limite les opportunités pour les entreprises locales de lever des fonds, ce qui pourrait freiner le développement économique de la région.
Ce constat pose donc une question plus large : la BVMAC est-elle condamnée à rester un marché marginal, ou existe-t-il un potentiel inexploité ? Si les investisseurs se détournent de cette bourse, quelles en sont les véritables raisons ? Une chose est sûre, cette situation mérite une réflexion approfondie sur le fonctionnement et l’attractivité de la place financière d’Afrique centrale.