Au lendemain des célébrations des 65 ans d’indépendance de notre pays, Janis Otsiémi, écrivain gabonais connu pour ses polars et ses essais pamphlétaires, nous livre une chronique sur les premiers cent jours du règne du roi Brice 1er sous la Ve République, entendez par le « roi Brice 1er », le président Brice Clotaire Oligui Nguema, élu le 12 avril 2025. Avec son ton satirique, son humour noir et sa plume acerbe, l’auteur revient particulièrement sur ce qu’il considère comme les crises qui ont marqué les débuts du septennat de la Cinquième République. Cette chronique, nous la publions telle que nous l’avons reçue de son auteur.
Notre nouveau Roi fut élu le 12 avril 2025. La Cour constitutionnelle lui alloua plus de 90 % de suffrages exprimés. Un score à la soviétique qui fit pâlir le Tsar Staline de jalousie dans sa tombe. Après son sacre le samedi 3 mai 2025 devant plus d’une douzaine de chefs d’Etats africains et plus de quarante-mille de ses sujets, Notre Monarque élu se mit aussitôt au labeur. « Une constitution doit être faite uniquement pour la nation à laquelle on veut l’adapter. Elle doit être comme un vêtement qui, pour être bien fait, ne doit aller qu’à un seul homme », écrivait Louis-Napoléon.
D’ailleurs, les esprits lettrés du royaume fouillèrent les poubelles de l’histoire pour trouver à Notre Monarque bien des similitudes avec Louis-Napoléon Bonaparte, cousin de Napoléon 1er. Mais Louis-Napoléon n’était point le modèle de Notre Monarque. Le sien était le roi Charles 1er de Gaulle qui instaura la Ve République au royaume de France. Comme son modèle, Notre Monarque élu s’était taillé sur mesure quelques mois plus tôt une Constitution à sa gloire pour instaurer sa Ve République à lui. Le Général-Président avait surpassé son modèle. Ainsi, après la confirmation de son élection par la Cour constitutionnelle, il devint à la fois Président de la République, Chef de l’Etat, Premier ministre et Chef du gouvernement, Chef des armées et Chef de la Magistrature suprême. Du plus loin qu’on se souvint dans le royaume, aucun Roi n’eut autant de pouvoirs entre ses mains sans contre-pouvoirs réels. Notre Majesté accepta la démission du gouvernement du sieur Raymond Ndong Sima.

En tant que Président de la République, Chef de l’Etat, il confia la charge de Premier valet de chambre à M. Séraphin Moundounga, une fonction ornementale sans réels pouvoirs. Rognant ses prérogatives de Premier ministre, Chef du gouvernement, Notre Majesté choisit l’un de ses anciens ministres, M. Alexandre Barro Chambrier comme second valet de chambre. Son rôle ? Coordonner l’action gouvernementale. Une fonction sans autonomie politique. Puis dans un coin de table du palais royal du bord de mer, Notre Majesté composa son gouvernement de trente membres qu’il se proposa à lui-même avant de l’approuver lui-même. Il le fit connaître aux citoyens du royaume par le biais de la voix de roquet du secrétaire général, aboyeur du palais royal, M. Guy Rossatanga-Rignault.
Ce qui devait être le premier gouvernement de la Ve République ressembla à un remaniement aux allures de jeu de chaises musicales. Le jeu de chaises musicales était à cette époque une expression péjorative qui désignait le fait que le nombre d’entrées et de sorties dans un nouveau gouvernement était souvent faible et que les personnes précédemment en poste changeaient simplement de portefeuille. Dans le premier gouvernement de la Ve République, il n’eut seulement que huit sortants. La parité homme-femme ne fuit point respectée. Le gouvernement ne compta que dix femmes. L’entrée au gouvernement qui fit couler d’encre et de salive fut celle de M. Henri-Claude Oyima au poste de ministre d’Etat, ministre de l’Economie, des Finances, de la Dette et des Participations, chargé de la lutte contre la vie chère car un conflit d’intérêts se voyait comme un nez sur un visage.
En entrant au gouvernement, M. Henri-Claude Oyima n’avait pas démissionné de son poste de président-directeur général de la plus grande banque de la sous-région, de président de la fédération des entreprises du royaume et de président du conseil d’administration de la bourse régionale. Réponse de l’intéressé quand il fut interrogé sur l’incompatibilité de ces fonctions : « La banque, j’y suis depuis 1985. La fonction de ministre, c’est un CDD. La banque, c’est un CDI. Je privilégie l’histoire et la mémoire. C’est la même chose avec la Bourse ». Circulez, il n’y a rien à voir !

Après la composition de son gouvernement, Notre Monarque républicain poursuivit ses travaux d’Hercule. Il nettoya les écuries d’Augias de l’administration royale. M. Guy Rossatanga-Rignault fut remplacé au secrétariat général du palais royal par Mme Murielle Minkoué Mezui, ancienne ministre de la Réforme institutionnelle. Mme Victorine Tchicot, la secrétaire de la chambre privée du Général-Président sous la transition, surnommée « Mme Maintenon » fut virée. Notre Roi nomma une kyrielle de conseillers spéciaux, d’attachés de cabinet et de chargés de missions. Mais détrompez-vous ! Ce ne fut point le grand soir attendu, mais une révolution des valets !
Le début de quinquennat de la Ve République fut empoisonné par le différend territorial qui opposait le royaume à la Guinée équatoriale. Depuis les années 1970, les deux pays s’opposaient à propos de la souveraineté de trois petites îles proches de leurs côtes : Mbanié, Cocotiers et Conga. Ces trois bouts de terre inhabités renferment d’importantes réserves pétrolières. La Guinée équatoriale en revendiquait la souveraineté en s’appuyant sur la signature en 1900 d’un traité entre la France et l’Espagne, les puissances coloniales qui établirent naguère les frontières entre les deux royaumes. Mais le Gabon soutenait qu’une convention ultérieure signée en 1974 à Bata lui conférait la souveraineté sur les îles querellées. Deux ans avant cette convention, des soldats gabonais avaient occupé l’île Mbanié.
Le lundi 19 mai, la Cour internationale de justice trancha et donna raison à la Guinée équatoriale dans le contentieux territorial qui l’opposait au royaume. Elle jugea que la convention de Bata dont le Gabon ne détenait même pas la copie originale n’était pas un traité faisant droit et ne constituait pas un titre juridique. Le secrétaire général du palais, M. Guy Rossatanga-Rignault, qui mena la plaidoirie auprès de la Cour internationale de justice lors du jugement du contentieux territoire, se fendit d’un communiqué dans lequel il déclara que le Gabon et la Guinée équatoriale étaient condamnés à vivre ensemble et devaient engager des négociations pour régler ce contentieux. Car si la décision de la Cour fut favorable à Malabo, s’appuyant sur le seul traité franco-espagnol de 1900, impliquait aussi des changements au niveau de la frontière terrestre entre les deux pays, avec certaines localités qui devaient passer sous contrôle gabonais.
La complexité de ce jugement ne fut pas aussi claire aux yeux des citoyens du royaume. Il suscita frustration et colère et fut perçu comme une injustice.Notre Monarque avait l’art de transformer ses échecs en victoire. Sous les dorures du palais royal du bord de mer, il organisa quelques jours plus tard une triste cérémonie fort calculée en présence des députés et des sénateurs pour recevoir le rapport de la Cour internationale de justice des mains deux chefs de file de la délégation gabonaise, M. Guy Rossatanga, son secrétaire général au palais royal et Mme Marie-Madeleine Mborantsuo qu’il leva au rang de héros.
L’autre grande crise du début du quinquennat de la Ve République fut la libération en catimini de la famille du roi déchu Ali 1er. Le 16 mai, les Gabonaise se réveillèrent avec une gueule de bois en apprenant que l’ex-Impératrice Sylvia ainsi que son époux Ali 1er et leur fils Nourredin avaient quitté le pays. Leur colère et incompréhension furent plus grandes qu’ils n’apprirent point la nouvelle par les autorités du royaume mais par le biais d’un communiqué de la présidence de l’Angola sur sa page facebook. Sur des photos on vit le roi déchu Ali 1er et son épouse, saluant sur un tarmac le commandant de bord qui les avait menés jusqu’à Luanda en avion.

« La libération de la famille Bongo est une honte pour les premiers jours de la Ve République. Où est la souveraineté du Gabon, quand un autre Chef d’État vient, obtient la libération de citoyens arrêtés pour détournement, et les ramène chez lui, sans explication, sans procès, et en pleine nuit ? », s’insurgea M. Geoffroy Foumboula, député de la transition. Visiblement, le roi Ali 1er avait réussi son coup d’Etat. Libre depuis le coup de force du général Oligui Nguema le 30 août 2023, il s’était refusé à quitter le pays sans son épouse, Sylvia et son fils Nourredin, inculpés pour haute trahison, détournement de fonds, falsification de la signature présidentielle, trafic de stupéfiants…
Dans la journée le procureur de la République dut prendre la parole pour indiquer que l’ex-impératrice et son fils Nourredin avaient été libérés par des raisons de santé. Un gros mensonge qui fut démêlé comme les fils d’une balle. On sut que l’ex-première dame et son fils furent libérés de la prison centrale de Libreville le 1er mai 2025. Après des examens médicaux subis à l’hôpital des Instructions des Armées de Melen pendant plusieurs jours, ils furent conduits auprès du roi déchu Ali 1er dans sa villa de la sablière. Quelques jours plus tard, le président angolais vint en visite à Libreville et fut autorisé à rencontrer le roi déchu Ali 1er. Ce fut dans la nuit du 15 mai que le roi déchu, son épouse et leur fils embarquèrent à bord d’un aéronef frappé aux couleurs du drapeau de l’Angola et s’envolèrent pour Luanda avant de se rendre à Londres où ils possédaient plusieurs résidences. Notre Monarque ne s’expliqua jamais publiquement sur les raisons du départ de l’ancienne famille régnante !
Notre Souverain croyait s’être débarrassé de l’ex-famille royale. Elle va se rappeler à son bon souvenir ! Au début du mois de juillet, les Bongo rompirent le silence. On apprit que le roi déchu, son épouse et leur fils le prince Nourredin avaient été entendus par la justice française après leur dépôt de plainte visant les autorités du royaume pour tortures et actes de barbarie, enlèvements et séquestration en bande organisée. Ils versèrent de nouveaux éléments ainsi que des vidéos enregistrées par le prince Nourredin. Vidéos qui se retrouvèrent très vite sur la toile. Dans l’une d’elles, on y vit la juge d’instruction chargée du dossier Mme Leila Ayombo Moussa Biam, filmée à son insu, assumer que les responsables du coup d’État sont venus la voir pour lui demander explicitement de condamner Sylvia et Noureddin Bongo.
Les premières critiques sur l’indépendance de la justice fusèrent de toutes parts. M. Alain Claude Billie-By-Nze dénonça une justice aux ordres : « Cette vidéo jette une lumière crue sur la réalité des cabinets d’instruction avec des décisions arbitraires et expéditives, qui bafouent les droits des accusés, en commençant par la présomption d’innocence pourtant garantie par la Constitution de la République. S’il en est ainsi des puissants, on n’ose imaginer le sort des citoyens lambda. »
Au palais royal, ce fut la panique. On dépêcha le porte-parole de l’administration royale pour une déclaration. Il démentit les accusations portées contre les autorités du royaume et dénonça une stratégie de diversion et de broyage judiciaire. Il constata avec regret que l’ex-première dame et son fils auraient dû profiter de leur liberté provisoire pour se préparer à leur défense dans l’attente de leur procès devant la justice du royaume.
Comme si la déclaration du porte-parole du palais n’était pas assez convaincante, on fit appel au directeur de la prison centrale de Libreville, le colonel Ngoussi, qui déclara qu’il n’existait aucune prison secrète que la prison centrale de Libreville et que les prévenus royaux n’avaient subi aucune torture. Une autre vidéo enregistrée par le prince Nourredin datée de décembre 2024 dévoila leur arrivée à la prison de Libreville après plusieurs mois de détention dans un lieu tenu secret dès les premières heures du coup d’Etat du 30 août. Le dialogue qui s’ensuivit entre le directeur de la prison à son domicile et les deux prévenus fut surréaliste sans oublier l’appel de la directrice de cabinet privé du Roi, Mme Victorine Tchicot, s’impliquant dans une affaire judiciaire. L’effet fut dévastateur !
L’avocate des Bongo à Libreville, Me Gisèle Eyue Bekalé, fut convoquée par la Direction Générale des recherches de la gendarmerie royale. Elle fut soupçonnée d’avoir réalisé les vidéos qui déferlaient sur la toile. Elle refusa de se présenter. Son bureau fut encerclé par les gendarmes. Séquestrée, elle y passa la nuit. Terré depuis Londres, le prince Nourredin dut se fendre d’un communiqué : « Je tiens à préciser que les vidéos ont été filmées par moi-même et moi seul. Face à l’injustice et aux mensonges constants des autorités gabonaises, je n’ai eu d’autre choix que de tenter d’accumuler le maximum de preuves. […] Me Gisèle Eyue-Bekale, qui est mon avocate pénaliste dans le cadre de la procédure au Gabon, n’était pas au courant du tournage et n’a participé ni à la diffusion ni à la décision de verser ces vidéos au dossier dans le cadre d’une procédure judiciaire totalement distincte qui se déroule en France. »
Il eut d’autres victimes collatérales de la guerre larvée entre les autorités du royaume et l’ex-famille régnante ! Le beau-frère de l’ex-impératrice Sylvia, Frédéric Haffrey, et son neveu, Mehdi Valentin, furent interpellés dans le cadre d’une large opération zéro drogue dans le grand Libreville. Ils furent soupçonnés d’avoir pris part à un trafic de stupéfiants. Sur le fenestron national, la mise en scène rappela l’arrestation de la famille royale au lendemain du coup d’État : liasse de billets, aveu timide face caméras, sachets de drogue, montres de luxe. Il eut des ratés dans la mise en scène. La manipulation ne fonctionna pas.
Le jeu de chaises musicales dans le premier gouvernement, la perte de l’île Mbanié et l’exfiltration de l’ex-famille royale ne furent là que les premiers épisodes d’un vaudeville qui marqua les débuts chancelants de la Ve République. L’affaire Nazih, du nom d’un influenceur gabonais d’origine libanaise, devint, sans aucun doute possible, au fil des révélations, le premier gros scandale du quinquennat de Notre Majesté.

De son vrai nom, Marwan el-Azzi, Nazih cumulait plusieurs milliers d’abonnés sur les poubelles électroniques tels que TikTok, Facebook et YouTube. Quand il ne publiait pas des propos laudatifs envers Notre Majesté, il diffusait quotidiennement des vidéos virulentes dans lesquelles il prenait à partie des hommes politiques et des activistes opposés au régime de Notre Majesté. En réalité ces vidéos étaient commanditées et payées rubis sur ongle par le palais royal du bord de mer. L’opération serait restée secrète si la créature ne s’était pas retournée contre son créateur. L’influenceur libano-gabonais publia un enregistrement audio d’une conversation privée entre lui et Notre Souverain. La teneur des échanges sur un ton familier révéla au grand jour les liens qu’entretenait Notre Roi avec le jeune influenceur de 25 ans.
Qu’un Président de la République vienne à recruter une « barbouze 2.0 » par le biais de ses services de renseignements pour salir l’image de ses opposants, l’idée fit tache d’huile. La polémique naquit et enfla de jour en jour. Elle déclencha une guerre entre les activistes proches du pouvoir et les activistes proches de l’opposition.

Au fil des révélations, le palais royal s’emmurailla dans le silence, incapable de faire face à la polémique. Nazih feuilletonna le scandale. Dans l’un de ses messages, il affirma détenir pas moins de 46 autres enregistrements et 14 vidéos compromettants sur Notre Majesté et son entourage. Il expliqua par la suite qu’il avait demandé à Notre Majesté six milliards de nos francs pour ne pas rendre public les enregistrements et les vidéos compromettantes en sa possession. On soupçonna même le jeune influenceur d’avoir été l’amant de Notre Souverain et de détenir des vidéos de leurs ébats ! Ce que le jeune influenceur nia farouchement. Mais le mal était déjà fait.
L’affaire devint un scandale d’Etat qui s’étala dans les gazettes internationales et fit un tollé dans les pays voisins. Notre Majesté devint la risée sur le continent. Et la diplomatie s’en mêla. La communauté libanaise, établie dans le royaume depuis plusieurs générations, se désolidarisa de son jeune compatriote, appelant au respect des institutions gabonaises. Son président, M. Hassan Mezher Nfoumou, monta au créneau : « La communauté libanaise du Gabon condamne avec force et vigueur le comportement du sieur Nazih, considéré comme une brebis galeuse et égarée, qui porte atteinte à l’harmonie sociale et affirme sa totale déférence envers le président gabonais ».
Dans le royaume, la colère monta. Interrogé par un gazetier, un jeune diplômé au chômage s’indigna : « Le pouvoir payait ce gamin quatre millions de nos francs pour des vidéos injurieuses alors que de nombreux jeunes gabonais sont sans emplois comme moi ». Une enseignante s’interrogea : « Comment ce Nazih, un escroc notoire, a pu avoir le numéro du Président ? ».
Les propagandistes du pouvoir crièrent au chantage. Notre Majesté s’engouffra dans la brèche et ordonna l’arrestation du jeune influenceur qui s’était enfuit du royaume pour la Turquie puis le Liban.
Le 1er août 2025, le Liban annonça l’arrestation de Nazih par le biais d’un communiqué laconique : « La Direction générale de la Sûreté générale a arrêté le citoyen libanais Nazih Marwan el-Azzi pour avoir porté atteinte aux relations diplomatiques entre l’État libanais et l’État gabonais, ce qui a menacé les intérêts de la communauté libanaise au Gabon ». Aucun accord de coopération judiciaire n’existant entre le Liban et le Gabon, les deux pays négocièrent en secret un terrain d’entente pour envisager un retour de Nazih Marwan el-Azzi vers le Gabon, où il pourrait être poursuivi pour « corruption en bande organisée, chantage et injures publiques ».
Une autre affaire révéla la porosité entre les réseaux mafieux et le palais royal. La Police judiciaire de Libreville démantela un réseau des criminels dirigé par le Roi béni, de son vrai nom Ted Willy Alimbi qui avait fait déjà de la prison pour braquage et trafic de stupéfiants ! Avant son arrestation, l’influenceur Nazih – encore lui – avait révélé les liens qu’entretenait le Roi Béni avec les services des renseignements généraux. À l’époque, ses propos avaient été accueillis avec scepticisme, en raison de sa réputation sulfureuse.

On faisait croire aux sujets du royaume que l’Etat menait une lutte acharnée contre les trafics de stupéfiants. Mais sur le terrain, la réalité était tout autre. Hommes politiques, flics, services de renseignements et trafiquants de drogue se croisaient et s’arrangeaient. Une histoire d’amour entre la pègre et l’Etat se construisait et s’entretenait, tant que les honnêtes gens ne s’en apercevaient pas !
Visiblement, la Ve République avait l’odeur et les apparences de l’ancien monde !
Par Janis Otsiémi
Romancier