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Cnamgs Gabon : de 100 millions à 1,3 milliard de fcfa, un budget multiplié par 13 et des pratiques opaques qui interpellent 

le coup de coeur

Avec un budget initial de dépenses de l’ordre de 100 millions de fcfa, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) s’est retrouvée à engager des dépenses atteignant 1,3 milliard de fcfa, révélant une gestion financière pour le moins déroutante. Cette multiplication par 13 des engagements budgétaires pose des questions sur l’usage des fonds publics dans une institution censée garantir la couverture sociale des citoyens. Elle révèle également un cycle de malversations financières entretenues en haut lieu comme le révèlent nos confrères de Top Infos Gabon

Parmi les dépenses enregistrées, certaines suscitent de fortes interrogations. On relève, par exemple, 360 millions de fcfa pour la “révision des travaux préparatoires du projet CAP 2024« , une somme astronomique sans détails précis pour en justifier la pertinence. Les intitulés des dépenses, souvent vagues comme des « commissions ad hoc » ou des « frais de gestion« , alimentent le doute et rendent tout audit complexe. Ces pratiques entretiennent un flou artistique, rendant la traçabilité des fonds presque impossible.

Rafraîchissements de luxe et primes excessives

Un autre scandale concerne des dépenses somptuaires : 2,6 millions de fcfa pour des rafraîchissements lors d’événements internes. Pendant ce temps, des cadres dirigeants de l’agence s’octroient des primes extravagantes, dépassant de loin les standards habituels, dans une logique où la priorité semble être leur confort plutôt que celui des assurés sociaux. Plus alarmant encore, certains contrats auraient été octroyés à des entreprises fictives, absentes des registres officiels. Ces entités disparaissent mystérieusement après encaissement, confirmant des pratiques de détournement systématique comme le confirment nos confrères. 

Une gestion épicière 

Alors que des millions disparaissent dans des projets flous et des privilèges, les citoyens, eux, peinent à accéder aux services de santé de base. La CNAMGS, au lieu de se concentrer sur sa mission première, semble piégée dans un système de malversations institutionnalisées, avec des dettes contractées souvent auprès des pharmacies. Pour redresser la situation, un audit externe rigoureux s’impose, mais reste à savoir si celui-ci ne sera pas, une fois de plus, qu’une simple façade. Cet audit pourra-t-il enclencher des réformes structurelles, ou sera-t-il une manœuvre cosmétique pour maintenir le statu quo ?

Ce scandale au sein de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), outil essentiel à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, intervient après ceux de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), de Gab’Oil, plus récemment de l’ARTF. En pleine transition militaire, des dirigeants nommés pour assurer un passage vers l’orthodoxie financière en pleine période  d’exception s’adonnent à des dérivés criardes. Toute chose qui interpelle au plus haut point. 

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