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CNAMGS : Nadia Christelle Koye évincée, Moussavou en intérim et une instabilité chronique qui se confirme

le coup de coeur

Le limogeage de Nadia Christelle Koye à la tête de la CNAMGS ces derniers jours, remplacée par son adjoint Pierre Moussavou, n’est que le dernier épisode d’une longue série de secousses institutionnelles. Le Conseil d’administration justifie la décision par des « faits graves et répétés ». Mais les Gabonais, eux, peinent à suivre la valse des dirigeants d’une structure censée garantir leur couverture sociale.

Avant Nadia Christelle Koye, Christine Audrey Chambrier Voua avait elle aussi été écartée. Et avant elle encore, un autre directeur avait subi le même sort. En quinze ans d’existence, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale a connu près d’une demi-douzaine de changements de direction, souvent dans des conditions opaques, sur fond de rivalités internes et de querelles politico-administratives. Ce turn-over incessant fragilise profondément la cohérence et l’efficacité de l’institution.

Pourtant, la CNAMGS joue un rôle vital dans l’écosystème. Les cotisations sont prélevées chaque mois sur les salaires, les usagers y déposent leur confiance pour accéder aux soins, mais la gestion interne demeure chaotique. À chaque changement de direction, les priorités sont redéfinies, les programmes suspendus ou modifiés, et la base salariale plongée dans l’incertitude. Cette instabilité nourrit un malaise social silencieux dans les hôpitaux et les services publics.

Faute d’audits rendus publics, les citoyens n’ont aucun moyen de mesurer les performances réelles de la caisse, ni de savoir comment leurs cotisations sont gérées. La CNAMGS, symbole de solidarité nationale, donne aujourd’hui le visage d’une institution qui vacille, prisonnière de ses propres crises internes. A l’image d’autres structures étatiques comme la SEEG par exemple ou le FGIS qui elles aussi sont coutumières de ce jeu de chaises musicales, elle reste ainsi prisonnière de pratiques opaques. 

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