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CNAMGS : une crise sanitaire sans précédent frappe les assurés

le coup de coeur

Depuis le 1er janvier 2025, les pharmacies gabonaises affiliées au Syndicat des Pharmaciens du Gabon (Sypharga) ont suspendu la délivrance de médicaments aux assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Cette décision, sans précédent, résulte de plusieurs milliards de francs cfa d’arriérés impayés par la CNAMGS, mettant en péril l’accès aux soins pour près de 40% de la population gabonaise, principalement les plus vulnérables. Une situation qui plonge le pays dans une crise sanitaire et sociale d’une gravité alarmante.

Face à ces impayés chroniques, le Sypharga, étranglé financièrement, avait lancé un ultimatum en octobre 2024, sans obtenir de réponse satisfaisante. Selon la présidente du syndicat, cette suspension est une « question de survie économique » pour les officines, incapables de continuer à avancer des fonds. Cette mesure radicale, bien que légitime selon le Sypharga, a des répercussions catastrophiques. Des milliers de patients dépendent désormais de leurs propres moyens pour se procurer des médicaments de plus en plus chers, une charge insupportable pour de nombreuses familles!

LIRE AUSSI : Gabon / CNAMGS : gare à la dette de trop ! 

La CNAMGS, de son côté, assure travailler à l’apurement de sa dette. Dans un communiqué publié ce 1er janvier, sa direction générale affirme que des discussions avec le Sypharga avaient été engagées jusqu’à mi-décembre 2024. Le processus de paiement aurait d’ailleurs débuté le 31 décembre 2024, avec l’appui des plus hautes autorités de la Transition, pour garantir la continuité du service. Cependant, cette démarche jugée tardive ne semble pas avoir dissipé la crise, tandis que la suspension persiste.

Des conséquences dramatiques 

Les conséquences de cette situation sont potentiellement dramatiques. Interruption de traitements pour maladies chroniques, hospitalisations évitables, voire décès. Le système de santé gabonais est désormais sous pression. Certains observateurs évoquent déjà le risque d’une crise humanitaire si des solutions concrètes et immédiates ne sont pas trouvées. La tenue des 2èmes Journées de l’économie des établissements pharmaceutiques, prévues le 17 janvier prochain, pourrait offrir une opportunité pour repenser un modèle d’assurance maladie plus viable.

Alors que le pays se trouve à un tournant critique, l’absence de réaction décisive des autorités suscite une vive inquiétude. Le silence du gouvernement face à l’urgence renforce la frustration des professionnels de santé et l’angoisse des patients. Une intervention rapide et efficace est impérative pour éviter que cette crise ne dégénère en désastre sanitaire et social, compromettant les progrès réalisés ces dernières années pour rendre le système de santé accessible à tous.

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