Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima a procédé à l’ouverture du Colloque gouvernemental de la Fonction publique en présence de tous les responsables des départements ministériels le 14 octobre dernier. L’objectif principal visé par ce colloque est la rationalisation et la recherche d’une meilleure efficacité de la Fonction publique gabonaise. Cependant, un an après l’avènement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) au pouvoir, quel bilan peut-on en tirer ?
Le colloque organisé hier par l’équipe gouvernementale de Raymond Ndong Sima avait pour objectif de faire le bilan à mi-chemin des avancées enregistrées dans la Fonction publique, un an après l’arrivée au pouvoir des militaires. Dans son allocution, il a défini les grands axes qu’il a adopté et qu’il entend exploiter pour rendre la plus grande administration gabonaise plus fluide, moins bureaucrate et encline à répondre plus efficacement à l’employabilité des jeunes demandeurs d’emploi.

Le constat est plutôt moyennement reluisant, mais le progrès est tout de même à encourager. L’ouverture des concours, la régularisation des situations administratives des agents de l’État sont autant d’actions importantes que le Premier ministre a initiées depuis sa nomination à la Primature. Cette démarche entrerait en droite ligne avec la vision de Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition, pour qui, il faut «trouver des solutions» à la problématique du chômage qui touche près de 40% de la jeunesse gabonaise. De surcroît, dans un contexte qui précède le gel des recrutements depuis le 20 août 2018. Les diplômés se sont accumulés, le chômage s’est amplifié et les jours qui passent constituent un défi important pour le chef de l’État et son gouvernement.
Oligui Nguema : entre pragmatisme et dévolution
Le chef de l’État, veut une stratégie porteuse d’espérance pour les populations gabonaises. Il s’est engagé à trouver des solutions promptes à l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. Cela passe par la multiplication des initiatives. La ministre de la Fonction publique l’a d’ailleurs précisé lors de son allocution au cours de ce colloque. Louise Boukandou a déclaré : «depuis l’avènement du CTRI, le Président de la République a octroyé à certains ministères des postes budgétaires […], il ne s’agit pas de nouveaux dossiers, c’est une manière de régulariser les situations administratives des agents en activité dans certains ministères qui n’avaient pas encore fait l’objet des recrutements», précise-t-elle. Il s’agit de 4100 postes budgétaires, notamment dans les domaines de l’Éducation (2553 postes budgétaires), la Santé (1200 postes budgétaires).

En dépit de plusieurs contingences liées à la situation économique du pays, cet effort se poursuivra pour atteindre le plein emploi de manière progressive et structurée car après autant d’années de gel, une approche méthodologique est recommandée pour mieux rationaliser les effectifs de la Fonction publique.
Fonction publique : vers un recrutement à la demande ?
Lors du Conseil des ministres du 12 septembre dernier, le gouvernement avait examiné un projet de décret en application de la loi N°001/2005 du 04 février 2005 portant statut général de la Fonction publique. Ce projet de décret a pour objectif de mener un recrutement selon les besoins exprimés en termes de ressources humaines dans les administrations, afin d’éviter des intégrations tout azimut des agents publics. Cela a pour objectif, une gestion plus accrue des effectifs et une maîtrise de la masse salariale tant décriée depuis ces dernières années. C’est en substance, ce qu’a laissé transparaître ce colloque gouvernemental.