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Économie : les nouveaux droits de douane de Trump : un impact potentiel jusqu’en Afrique

le coup de coeur

L’Europe se prépare à réagir après la décision de Donald Trump d’imposer des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium, sans exceptions ni exemptions. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a promis une réponse « ferme et proportionnée » pour protéger les intérêts économiques de l’Union. Ces taxes pourraient perturber les échanges transatlantiques, menaçant particulièrement la sidérurgie européenne, un secteur déjà fragilisé par la concurrence mondiale et la baisse de la demande automobile. L’UE, qui exporte massivement vers les États-Unis, craint un effet domino sur son économie.

Mais au-delà de l’Europe, ces tensions commerciales pourraient aussi affecter les économies africaines, notamment celles qui dépendent des chaînes de valeur industrielles européennes. Le Gabon, dont l’exportation de manganèse représente une source majeure de revenus, pourrait voir la demande baisser si l’industrie sidérurgique européenne ralentit en raison de la hausse des coûts à l’exportation vers les États-Unis. Une réduction de la production d’acier en Europe signifierait moins de besoins en manganèse, ce qui pourrait impacter directement les recettes d’exportation du Gabon et, par extension, sa balance commerciale.

Les effets indirects de cette guerre commerciale pourraient également se faire sentir sur les investissements étrangers en Afrique. Si les entreprises européennes du secteur manufacturier et minier subissent des pertes à cause des barrières douanières américaines, elles pourraient réduire leurs investissements sur le continent. Le Gabon, qui mise sur l’exploitation et la transformation locale des matières premières, pourrait voir certains projets retardés ou annulés. De plus, une baisse de la demande en acier pourrait aussi affecter les exportateurs africains de fer et d’autres métaux stratégiques.

Face à cette situation, les pays africains, et en particulier ceux de la CEMAC, doivent envisager des stratégies d’adaptation. Une diversification des marchés d’exportation et une montée en gamme des produits transformés localement pourraient limiter la dépendance aux fluctuations du commerce mondial. Le Gabon, par exemple, pourrait accélérer son projet d’industrialisation du manganèse afin de capter davantage de valeur ajoutée localement. Cette crise illustre l’importance pour les économies africaines de réduire leur vulnérabilité face aux tensions commerciales des grandes puissances.

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