spot_img

Notre devoir, servir la vérité.

spot_img

FMI : un Français débarque à Libreville comme nouveau représentant résident

le coup de coeur

Le Fonds monétaire international (FMI) a changé de visage au Gabon. Le Français Alain Gaugris succède à l’Ivoirien Gomez Agou comme représentant résident. Sa mission démarre alors que l’économie gabonaise reste fragile et que les discussions avec l’institution patinent. Car si le gouvernement annonce des prévisions de croissance record, la réalité est moins flamboyante. Le FMI, pour l’instant, reste sur la réserve.

Malgré les discours officiels promettant une croissance quasiment à deux chiffres (7,8%), aucun nouveau programme n’a été signé. Les raisons sont connues. Dette publique lourde, dépendance au pétrole, arriérés de paiement, manque de transparence et mauvaise de gouvernance. L’institution attend des preuves concrètes de discipline budgétaire. Et tant que ces gages n’arrivent pas, aucun financement massif ne sera débloqué.

Alain Gaugris arrive avec un profil technique solide. Ancien chef de programme du fonds « Data for Decisions » au siège du FMI, il maîtrise l’art des données macroéconomiques et de la diplomatie économique. Son expérience pourrait peser dans un pays où la qualité des statistiques reste un talon d’Achille. Son défi sera de bâtir une confiance nouvelle. Mais sans résultats rapides, il risque vite d’être perçu comme un émissaire de plus.

Libreville, de son côté, réclame un accompagnement différent adapté à ses réalités. Mais le FMI attend des preuves de bonne gouvernance avant de signer le moindre chèque. Les réformes fiscales, budgétaires et institutionnelles seront la clé. Si elles tardent, la relation risque de s’enliser. Et la croissance affichée ne suffira pas à convaincre. Le bras de fer s’annonce tendu.

La nomination de Gaugris est un pas, pas une solution. Tout dépendra de sa capacité à relancer le dialogue et à faire bouger les lignes. Pour l’instant, le FMI reste spectateur. Le Gabon, lui, joue contre la montre pour diversifier son économie et apurer ses comptes publics. Les prochains mois seront décisifs.

spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Derniers Articles