Le Projet de Loi de Finances 2026 consacre 412 milliards de fcfa à la mission “Travaux publics et équipements”, en hausse de 31 % par rapport aux 315 milliards de 2025. L’investissement vise la réhabilitation de 2 500 km de routes nationales, la construction de 12 ponts majeurs et la modernisation des réseaux urbains dans les capitales provinciales.
Le ministère prévoit également 40 milliards de fcfa pour l’entretien routier, 20 milliards pour finaliser les chantiers en cours et 10 milliards pour le désenclavement rural, notamment dans les zones à fort potentiel agricole. Ces efforts s’inscrivent dans une politique de relance par l’investissement public, avec un impact attendu sur le secteur du BTP et des matériaux locaux.
Chaque milliard investi pourrait créer jusqu’à 250 emplois directs, soit plus de 100 000 emplois potentiels sur l’ensemble des chantiers. Le budget 2026 combine ainsi création d’infrastructures et stimulation de la consommation locale, renforçant la croissance attendue à 2,6 %, selon le FMI.
Les risques résident dans les dépassements de coûts et les retards chroniques, historiquement associés aux “éléphants blancs”. La mise en place d’un cadre de passation strict et d’un système de traçabilité des projets sera déterminante pour garantir que chaque franc investi produise son effet attendu.
Si le gouvernement réussit à exécuter ces programmes efficacement, ces 412 milliards de fcfa pourraient devenir un véritable moteur de relance économique. Le succès dépendra moins du montant que de la rigueur dans l’exécution, et l’impact pourrait se traduire par une modernisation durable des infrastructures gabonaises.
