Le pétrole représente encore 60% des recettes de l’État et 40% du PIB total. Les années de hausse des cours ont donné l’illusion d’une croissance soutenue, alors que la contribution non pétrolière reste marginale, autour de 1 à 1,5% par an. Cette dépendance a freiné le développement industriel : l’agriculture contribue à moins de 5% du PIB hors pétrole et la transformation locale reste faible. Les investissements privés se concentrent sur le secteur extractif, limitant la diversification et la résilience économique.
Les cycles budgétaires suivent les fluctuations des cours mondiaux. En période de baril bas, le déficit budgétaire atteint plus de 500 milliards de fcfa, tandis que les projets d’infrastructure et les programmes sociaux sont réduits. Cette volatilité limite la planification stratégique sur le long terme.
Les indicateurs de diversification montrent un retard : moins de 12% des recettes fiscales proviennent de l’industrie non pétrolière, contre 25% dans certains pays voisins. Cette faible contribution limite la capacité de l’État à soutenir des programmes autonomes de développement.
Le pays évoque la diversification sectorielle et des investissements dans l’agro-industrie et l’industrie légère. Mais ces réformes suffiront-elles à créer des moteurs économiques autonomes ? Les institutions pourront-elles enfin découpler le budget des fluctuations pétrolières ? Et la stratégie nationale de diversification se concrétisera-t-elle dans des résultats tangibles ou restera-t-elle théorique ?








