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Gabon : à quand une vraie baisse des prix à la pompe ?

le coup de coeur

Voilà 18 mois que les prix du carburant ont été revus à la baisse au Gabon. Une baisse modeste, certes, mais accueillie avec soulagement : le litre de super passait alors de 605 à 595 de fcfa, et celui du gasoil de 585 à 575 de fcfa. Le gaz domestique, lui, bénéficiait d’un coup de pouce plus marqué, avec 1000 fcfa de moins sur la bouteille de 12 kg. Une décision saluée, d’autant plus qu’elle avait été annoncée en fanfare par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, dans son discours de fin d’année.

Mais depuis, plus rien. Silence radio. Comme si l’effort consenti suffisait à apaiser durablement le quotidien des Gabonais. Pourtant, sur le terrain, les prix des denrées grimpent, les factures s’allongent, et l’impression générale est celle d’un pouvoir resté à mi-chemin. Beaucoup s’interrogent dans l’opinion: où est passée la suite du programme ? Était-ce un simple coup politique ou le début d’un vrai changement ?

Les carburants, dans un pays comme le Gabon, n’était pas censé être un luxe puisque c’est le cœur du système : taxis, transports interurbains, petits commerces, pêche, agriculture… Tout dépend de l’énergie, et donc des prix à la pompe. Lorsqu’ils augmentent ou stagnent, c’est toute la chaîne qui trinque. Ce que les Gabonais attendent donc, ce n’est pas une baisse symbolique, c’est un souffle, un allègement durable.

Bien sûr, le gouvernement jongle avec des contraintes. Les subventions coûtent cher, près de 100 milliards de fcfa en 2022 selon la Banque mondiale et la Sogara, qui devrait être un pilier national, reste dépendante des aides publiques en plus de produire quasiment autant de Résidus Atmosphériques que de carburant. Et la production locale de gaz ne couvre qu’à peine 20% des besoins du pays. Malgré l’ouverture d’une usine financée par Perenco, la facture des importations reste lourde.

Pendant ce temps, le quotidien ne s’allège pas. Les promesses faites en décembre 2023 résonnent encore dans les esprits, mais les prix à la pompe, eux, n’ont plus bougé depuis. Et dans les quartiers, dans les gares routières, sur les marchés, une même question revient : à quand la prochaine baisse ? Lutter contre la vie chère c’est bien plus que des exonérations qui s’apparentent à des subventions aux importateurs. Il faudra aller plus loin. Les gabonais attendent des réponses du ministre en charge de ce département. 

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