Après une longue période de silence, Assala Energy publie enfin sa première mise à jour opérationnelle depuis son rachat en 2024, révélant une production de 57 000 barils par jour. Cette communication, relayée via LinkedIn, surprend par le délai et le choix d’un canal peu conventionnel pour une société sous le giron d’une entreprise d’État comme Gabon Oil Company (GOC).

Le temps pris pour rendre ces chiffres publics soulève des questions sur la méthode de publication et sur la transparence dans la communication. Si la prudence est compréhensible pour une entreprise pétrolière confrontée à des enjeux techniques et financiers, le contraste avec l’attente des investisseurs et du public est notable.

La hausse de production intervient après une série de travaux sur les actifs historiques, incluant forages, maintenance et réhabilitation des infrastructures vieillissantes, destinés à compenser le déclin naturel des champs matures estimé entre 15 et 20 % par an. Ces efforts ont permis à Assala de passer d’environ 45 000 barils par jour au moment du rachat à 57 000 barils, soit une progression de près de 27 %.

Malgré la réussite opérationnelle affichée, l’opacité sur le calendrier précis des opérations et sur le détail des investissements laisse encore planer une part d’incertitude. La société, désormais intégrée à GOC, démontre qu’elle peut stabiliser et accroître sa production, mais sa communication tardive limite l’impact positif de cette performance sur la perception du marché et du public.

Quoi qu’il en soit, Assala Energy confirme son rôle stratégique dans le secteur pétrolier gabonais. Avec cette publication, la société donne enfin de ses nouvelles, mais le choix de timing et de canal rappelle que la transparence et la régularité de l’information restent des points à surveiller pour les observateurs et partenaires institutionnels.