En 2018, le gouvernement gabonais a adopté une série de mesures d’austérité visant à réduire le train de vie de l’État.  Parmi ces mesures figurait l’interdiction des voyages en classe affaires pour les hauts fonctionnaires en mission, à l’exception des membres du gouvernement et assimilés. 

Cette décision, prise lors du conseil des ministres du 29 juin 2018, visait à rationaliser les dépenses publiques et à assainir les finances de l’État.  Selon le ministre du Budget et des Comptes publics de l’époque, Jean-Fidèle Otandault, la suppression des voyages en première classe au profit de catégories moins coûteuses permettrait d’économiser 9,1 milliards de fcfa par an. Malgré cette initiative, les voyages en classe affaires pour les membres du gouvernement et assimilés ont perduré, soulevant des interrogations sur l’efficacité et la mise en œuvre des mesures d’austérité. 

Le contexte actuel, marqué par une volonté affichée de rationaliser les dépenses publiques, pourrait relancer le débat sur la nécessité d’étendre les restrictions de voyages en classe affaires aux membres du gouvernement.  Une telle mesure serait en cohérence avec les objectifs de réduction du train de vie de l’État et de promotion de l’exemplarité des dirigeants. 

Toutefois, la mise en œuvre effective de cette mesure nécessiterait une volonté politique forte et un engagement concret des autorités.  Il serait également essentiel d’établir des mécanismes de suivi et d’évaluation pour garantir le respect des nouvelles directives et éviter les dérives.

L’adoption de voyages en classe économique pour les membres du gouvernement tout comme la possibilité qu’ils paient eux-mêmes leurs factures, constituerait un pas significatif vers une gestion plus sobre et responsable des finances publiques.  Ce qui enverrait un signal fort à la population m.