En 2024, le Gabon a connu une baisse spectaculaire de ses exportations, qui sont passées de 7399 milliards de fcfa en 2023 à 4600 milliards de fcfa, soit une perte de près de 2800 milliards de fcfa. Cette chute s’explique principalement par la volatilité des cours mondiaux du pétrole, qui reste le pilier des revenus du pays, malgré les efforts de diversification.

Cette situation révèle la vulnérabilité de l’économie gabonaise face aux fluctuations internationales. Même si le bois transformé, le manganèse et l’agriculture industrielle progressent, ces secteurs n’ont pas encore atteint la maturité nécessaire pour compenser la baisse des recettes pétrolières, laissant l’économie exposée à de fortes turbulences.

La contraction des exportations a des conséquences directes sur le budget de l’État et sur la balance commerciale. Les recettes fiscales et douanières sont réduites, ce qui limite la capacité du gouvernement à investir dans les infrastructures et à financer les programmes sociaux essentiels, accentuant la pression sur les finances publiques.

Cette situation met en évidence l’urgence d’accélérer l’industrialisation locale et la transformation des matières premières. L’objectif est de créer des chaînes de valeur capables de générer des revenus stables et de réduire la dépendance au pétrole, tout en renforçant la résilience économique du pays face aux chocs extérieurs.

Malgré la gravité de la contraction, certains secteurs exportateurs commencent à montrer des signes positifs, ce qui laisse entrevoir un potentiel de rebond si les politiques publiques soutiennent efficacement la diversification et l’investissement industriel. La transition reste néanmoins un défi majeur pour le Gabon.