C’est une victoire diplomatique discrète mais symbolique pour le Gabon. Stevy Worah Ozimo, ancien basketteur international détenu depuis près de 14 mois aux États-Unis pour enlèvement présumé de son propre enfant, a finalement recouvré la liberté. L’homme, résidant à Miami depuis deux décennies et détenteur de la garde exclusive de son fils, avait été arrêté à son retour d’une mission officielle au Rwanda et au Sénégal en juin 2024. Une affaire déclenchée par une plainte de son ex-épouse, malgré l’ordonnance judiciaire américaine lui accordant la garde de l’enfant.
Cette libération survient quelques semaines après le mini-sommet Gabon–États-Unis organisé en marge des préparatifs de la prochaine Assemblée générale de l’ONU. Le président Brice Clotaire Oligui Nguéma, en déplacement à Washington, y avait évoqué la situation du ressortissant gabonais auprès de plusieurs responsables américains. Il aurait plaidé personnellement pour un traitement juste et équitable dans ce dossier à forte charge émotionnelle et politique.

La pression diplomatique semble avoir porté ses fruits, et la réactivité des nouvelles autorités de Libreville marque une rupture nette avec les pratiques du passé, souvent caractérisées par le silence ou l’indifférence dans des cas similaires. En défendant activement l’un de ses citoyens injustement incarcéré, le Gabon affirme une diplomatie de proximité, tournée vers la protection de ses ressortissants à l’étranger.
Pour la famille Worah, c’est un immense soulagement, mais aussi une reconnaissance implicite de la part des autorités américaines quant à la complexité du dossier. Libre et réuni avec son fils, Stevy Worah Ozimo incarne désormais une cause nationale défendue avec détermination. Ce dénouement heureux envoie un message fort : les Gabonais de l’étranger ne sont plus seuls.