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Gabon: la filière forêt-bois subit les affres d’une exploitation en recul de près de 4% en 2024

le coup de coeur

La filière forêt-bois, pilier historique de l’économie non pétrolière, a traversé une période de turbulence en 2024. L’exploitation forestière a reculé de 3,6% sous l’effet du ralentissement mondial et de la baisse de la demande asiatique en grumes. Cette contraction s’ajoute aux difficultés logistiques liées à l’état du réseau ferroviaire et au manque de wagons. Pourtant, le Gabon reste le premier exportateur africain de placage et un acteur clé de la gestion durable des forêts tropicales.

La nationalisation de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) devait symboliser la reprise en main du secteur. Mais un an après, les résultats demeurent mitigés. Les volumes transformés localement progressent à peine, et les petites unités industrielles peinent à accéder au financement. Le gouvernement a pourtant renforcé le cadre réglementaire avec la révision du Code forestier et la mise en place d’un système numérique de traçabilité, gage de transparence et de conformité aux normes internationales.

Pour 2025, les perspectives s’annoncent légèrement meilleures, avec une prévision de croissance de 1,4% du volume exploité et une montée en puissance des exportations de produits finis. La stratégie vise à consolider la transformation locale, en particulier la fabrication de contreplaqué et de meubles, afin d’accroître la part de la filière dans le PIB. La transition vers une économie verte pourrait aussi attirer de nouveaux investisseurs sensibles aux critères environnementaux.

Le véritable enjeu sera sans doute d’aligner les ambitions industrielles sur la gestion durable du capital forestier. L’AGADEV multiplie les initiatives dans ce sens même si elles restent timides. L’équilibre entre rentabilité économique et préservation écologique reste fragile. Sans plan de reboisement rigoureux et sans accompagnement des petits exploitants, la nationalisation pourrait se transformer en centralisation inefficace. Le succès de la filière bois dépendra de sa capacité à prouver que croissance et durabilité peuvent coexister.

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