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Gabon : la production pétrolière tombe à 180000 barils par jour, un plus bas historique

le coup de coeur

Le moteur pétrolier du Gabon cale. D’après le Fonds monétaire international (FMI), la production nationale s’effondre à 180 000 barils par jour en 2025, son niveau le plus bas depuis dix ans. En 2015, le pays pompait encore plus de 230 000 barils. Ce recul structurel prive le budget de l’État de plusieurs centaines de milliards de francs cfa chaque année, alors que le secteur reste la principale source de devises. Le rapport souligne que cette baisse fragilise le cadre macroéconomique du pays, déjà marqué par un déficit budgétaire de -5,4% du PIB.

L’épuisement des gisements matures et la baisse des investissements d’exploration expliquent cette chute. Les opérateurs, confrontés à la volatilité du Brent et à une fiscalité jugée lourde, freinent les nouveaux projets. Les majors comme Maurel & Prom, Perenco et Assala Energy concentrent leurs efforts sur la maintenance plutôt que sur l’expansion. Le décalage entre les découvertes de nouveaux puits et la déplétion des anciens champs continue de creuser l’écart. Le FMI note que la production de gaz compense partiellement, mais reste marginale dans les recettes.

Les recettes pétrolières, jadis colonne vertébrale du budget, ne représentent plus que 45% des revenus de l’État, contre 60% il y a dix ans. Le secteur contribue toutefois à hauteur de 30% du PIB, et continue de financer les importations stratégiques et les dépenses sociales. Cette dépendance rend les finances publiques vulnérables aux fluctuations du marché mondial. Le FMI souligne que cette situation expose le pays à des chocs externes et limite la capacité d’absorption budgétaire.

Pour l’institution, la contraction de la production réduit les rentrées fiscales et accentue la pression sur la dette publique. Libreville est appelée à accélérer la diversification de ses recettes, notamment dans le bois transformé, le manganèse et l’agriculture. Le FMI insiste sur la nécessité de mieux orienter les investissements publics vers les secteurs non extractifs afin de stabiliser la croissance à moyen terme.

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