Après sept années à la tête de la Société Nationale Immobilière (SNI), Hermann Kamonomono tire sa révérence. Il cède sa place à Jean-Pierre Ondounda, nommé directeur général lors du Conseil des ministres du 23 octobre 2025. Cette transition marque une nouvelle étape dans le processus de renouvellement engagé par le gouvernement au sein des entreprises et administrations publiques, avec pour objectif de relancer les grands chantiers nationaux, notamment celui du logement.
Créée pour piloter la politique urbaine et foncière du pays, la SNI occupe un rôle stratégique dans la mise en œuvre des programmes de logements sociaux et la gestion du patrimoine public. Son action est d’autant plus attendue que le Gabon fait face à une crise persistante du logement abordable. Dans les grandes villes comme Libreville ou Port-Gentil, la demande en habitat décent dépasse largement l’offre disponible, accentuant les inégalités sociales et les tensions foncières.
Le départ d’Hermann Kamonomono, officiellement « appelé à d’autres fonctions », selon le communique final eu Conseil des ministres, clôt un cycle marqué par des avancées mais aussi des lenteurs structurelles. Sous sa direction, plusieurs programmes de lotissements et de cités sociales ont été engagés, mais la concrétisation sur le terrain a souvent buté sur des obstacles administratifs, financiers et fonciers. Ces difficultés ont contribué à renforcer l’exigence d’efficacité et de transparence dans la gouvernance du secteur.
Pour Jean-Pierre Ondounda, la tâche s’annonce donc délicate. Le nouveau directeur général devra à la fois accélérer les projets en cours, moderniser la gestion du foncier par la digitalisation, et garantir une attribution plus transparente des logements. Autant d’enjeux cruciaux pour redonner confiance aux ménages et crédibilité à l’action publique dans un domaine où les attentes citoyennes sont fortes.








