Le paysage médiatique gabonais vient de connaître un tournant attendu avec le déblocage tant espéré de la subvention d’aide à la presse privée pour l’année 2024. Depuis le 28 mars 2025, les directeurs des organes de presse ont enfin pu constater l’arrivée de ces fonds sur leurs comptes, à la veille du début de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 avril.
Promesse tenue
Cette manne financière, que beaucoup attendaient depuis longtemps, a révélé de bonnes surprises, notamment pour Inside News241. Le média a reçu un montant supérieur à celui des années précédentes, bénéficiant de la revalorisation globale de la subvention décidée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette revalorisation a porté le montant total de l’aide de 127 millions à 500 millions de fcfa, concrétisant ainsi une promesse faite dès l’accession au pouvoir.
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Cependant, cette avancée est ternie par l’absence de transparence concernant la liste des bénéficiaires et les critères de répartition des fonds. En effet, les médias doivent vérifier leur situation financière personnelle pour confirmer leur inclusion parmi les bénéficiaires, ce qui a alimenté diverses spéculations sur les intentions réelles du gouvernement à l’approche des élections.
Pas de liste des bénéficiaires
La commission de répartition de l’aide a pourtant siégé dès février 2025 pour définir les modalités de distribution, mais le retard inédit dans la mise en œuvre de ces opérations a suscité des inquiétudes et des critiques parmi les observateurs. Beaucoup y voyaient une possible stratégie politique, une hypothèse confortée par l’absence de publication officielle de la liste des bénéficiaires, malgré les appels à la transparence émis par les acteurs du secteur et le président Oligui Nguema lui-même.
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Dans ce contexte, il apparaît crucial que le gouvernement et notamment la ministre de la Communication, Laurence Ndong, prennent des mesures pour améliorer la transparence du processus, en publiant la liste complète des bénéficiaires et les critères de leur sélection. Cela serait un pas significatif vers la confiance et la clarté dans la gestion des aides publiques et renforcerait l’intégrité prônée par le président-candidat.
