Le 2 janvier prochain débutera la révision des listes électorales en préparation de la présidentielle de 2025. Cette initiative, annoncée par le ministère de l’Intérieur le 28 décembre dernier, s’étendra jusqu’au 31 janvier 2025. Elle concernera l’ensemble du territoire national ainsi que les représentations diplomatiques et consulaires à l’étranger, illustrant l’envergure du projet de mise à jour des registres électoraux.

Cette mise à jour est déterminante pour inscrire le pays dans une trajectoire de retour à la normalité démocratique, deux ans après le coup d’État de 2023 qui avait écarté l’ancien président Ali Bongo Ondimba. Le temps presse pour garantir des élections justes et inclusives, et ce processus doit servir de fondation pour rétablir la confiance publique.

Un calendrier revisité pour la transition politique

Bien que cette opération survienne plus tôt que la date initialement prévue par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), elle ne perturbera pas le déroulement planifié de la transition. Hermann Immongault, ministre de l’Intérieur, a tenu à clarifier mes choses. « Quoiqu’initialement prévue à titre indicatif au mois d’avril 2025 conformément au chronogramme (calendrier) annoncé par le Comité pour la transition (CTRI), la révision de la liste électorale au mois de janvier 2025 ne présente aucune contrariété pouvant tendre à désorganiser le cours des étapes de la transition », a-t-il déclaré. 

Cette avancée dans la révision des listes électorales fait suite à la validation de la nouvelle Constitution par la Cour constitutionnelle. Avec 91,6% d’approbation, la réforme constitutionnelle permet au Gabon de passer d’un régime semi-présidentiel à un régime présidentiel, voire hyper-présidentiel,  facilitant potentiellement la stabilisation politique post-coup d’État.

Vers un retour à l’ordre constitutionnel

La transition vers un nouveau système politique ne s’arrête pas à la seule mise à jour des listes électorales. Elle est appuyée par la profonde réforme constitutionnelle visant à renforcer le cadre démocratique gabonais. La révision électorale et les ajustements constitutionnels visent conjointement à créer un environnement propice pour des élections limpides et légitimes.

En définitive, la tenue des élections présidentielles de 2025 s’annonce comme un test de résilience pour le Gabon et les autorités de transition qui, fort de ces mesures, espèrent tourner la page d’une période tumultueuse. Le chemin vers la restauration complète des institutions demeure cependant semé d’embûches, exigeant détermination et transparence.