spot_img

Notre devoir, servir la vérité.

spot_img

Gabon : le budget 2026 à plus de 7233 milliards adopté à la quasi-unanimité

le coup de coeur

L’Assemblée nationale de la Transition a adopté, ce mercredi, le projet de loi de finances 2026, chiffré à 7233,3 milliards de fcfa, à la quasi-unanimité des députés, avec seulement trois voix contre. Ce budget, le dernier de la Transition, s’inscrit dans la mise en œuvre du projet de société du Président Brice Clotaire Oligui Nguéma, plébiscité à 94,87% par les Gabonais. Le texte, présenté par le ministre de l’Économie et des Finances, vise à accélérer les grands chantiers d’infrastructures et à consolider la trajectoire de redressement budgétaire du pays.

Marginalisation des préoccupations sociales

Mais derrière ce consensus apparent, des voix se sont élevées pour dénoncer un déséquilibre au détriment du social. Les députés Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, Lionel Ella Engonga et Marcel Libama, issus de la société civile, ont voté contre, estimant que « les préoccupations sociales occupent une place marginale ». En chiffres, seulement 11,6% du budget est consacré aux dépenses sociales directes (éducation, santé, filets sociaux, emploi), contre plus de 32% alloués aux investissements publics. Dans ses amendements, Geoffroy Foumboula a proposé de réduire de 36 milliards fcfa les 244 milliards fcfa de dépenses dites de prestige et de souveraineté pour réaffecter cette enveloppe aux programmes sociaux supprimés. Une proposition rejetée par la majorité.

Un budget «ambitieux mais réaliste» ?

Le ministre des Finances, pour sa part, a salué un budget « ambitieux mais réaliste » fondé sur une croissance projetée à 3,4% en 2026, soutenue par le secteur non pétrolier (5,2%). Le texte table sur 3582 milliards fcfa de recettes internes et 3 651 milliards fcfa de dépenses, avec un déficit global ramené à 1,9% du PIB, contre 2,8% en 2024. Il inclut également une enveloppe de 2321 milliards fcfa pour l’investissement public, dont 1 135 milliards financés sur ressources propres et 1186 milliards sur emprunts extérieurs. L’exécutif promet que 2026 sera une année de « rattrapage » pour les grands chantiers d’énergie, d’eau, de routes et de logements sociaux.

Les nouvelles mesures

Sur le plan fiscal, le texte introduit plusieurs mesures nouvelles : maintien du taux normal de TVA à 18 %, instauration d’une contribution pour l’amélioration du cadre de vie à 9% sur les factures d’électricité, et hausse des droits d’accises sur les produits importés comme les vins (jusqu’à 1750 fcfa par litre) ou le champagne (2250 fcfa par litre). Ces dispositions, combinées à l’extension de la contribution foncière unique (CFU), visent à élargir l’assiette fiscale sans augmenter l’impôt sur le revenu. Les députés frondeurs craignent cependant un impact inflationniste, notamment sur les prix de l’énergie et de la consommation.

spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Derniers Articles