À l’approche des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et du groupe de la Banque mondiale (BM), prévues du 21 au 26 octobre 2024 à Washington, D.C., le Gabon se prépare à renforcer sa présence sur la scène internationale. Une réunion stratégique s’est tenue dans ce sens le 21 octobre entre le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, et l’ambassadeur du Gabon aux États-Unis, Noël Nelson Messone. L’objectif de cette rencontre était de peaufiner la stratégie gabonaise en vue de présenter les réformes économiques en cours et d’attirer des investissements pour soutenir les grands projets de développement.
Au cœur de la stratégie gabonaise, on retrouve plusieurs réformes structurelles visant à redresser les finances publiques et à diversifier l’économie. En 2023, le Gabon a enregistré une croissance de 3,5%, principalement portée par les secteurs du pétrole, du bois et du manganèse, mais aussi par des investissements dans les infrastructures. Le gouvernement a lancé un plan de modernisation des routes et des infrastructures portuaires, avec un budget de 1,5 milliard de dollars pour améliorer les connexions logistiques et dynamiser le commerce extérieur. Ces réformes incluent également une meilleure gestion des ressources naturelles et des efforts pour diversifier les sources de revenus, réduisant ainsi la dépendance aux hydrocarbures qui représente encore 38% du PIB.
Transition énergétique
Parmi les projets en cours, le Gabon mise particulièrement sur la transition énergétique et la valorisation de ses ressources naturelles. Un projet phare est le développement de la filière hydroélectrique, avec un investissement prévu de 500 millions de dollars pour améliorer la production d’énergie renouvelable. En parallèle, le secteur minier continue de croître, avec Comilog, leader du manganèse au Gabon, qui a révisé ses objectifs de production à 7 millions de tonnes pour 2024, malgré la baisse de la demande chinoise. Ces initiatives visent à créer de nouvelles opportunités d’emplois, à stimuler la croissance locale, et à renforcer la résilience économique du pays face aux chocs externes.
Modèle de développement en Afrique centrale ?
En participant aux Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, le Gabon cherche à attirer des financements supplémentaires pour soutenir ces projets, tout en consolidant ses partenariats avec les bailleurs de fonds internationaux. La délégation gabonaise mettra en avant ces réformes et projets de développement pour convaincre les partenaires financiers de l’engagement du Gabon dans une trajectoire de croissance durable. Cette participation marque un tournant décisif pour le pays, qui cherche à se positionner comme un modèle de développement en Afrique Centrale, capable de s’adapter aux défis économiques mondiaux tout en favorisant la croissance inclusive et durable.