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Gabon : le gouvernement face au défi du financement des entreprises locales

le coup de coeur

Le ministre de l’Économie et des Participations, Mark-Alexandre Doumba, a récemment échangé avec l’Association professionnelle des établissements de crédit du Gabon (APEC) pour aborder un sujet crucial : l’accès au financement pour les entreprises locales. Derrière cet enjeu se dessine une réalité persistante : malgré la présence d’institutions bancaires solides, les PME gabonaises peinent à obtenir des crédits adaptés à leurs besoins. Ce blocage freine non seulement leur expansion, mais aussi la diversification de l’économie nationale, encore largement dépendante des industries extractives.

Mobilisation de financement innovants

Lors de cette rencontre, trois axes majeurs ont été mis en avant : la mobilisation de financements innovants pour les grands projets, l’accompagnement des champions nationaux et le renforcement du soutien aux PME. Le ministre a souligné l’importance d’un environnement financier plus dynamique et accessible, insistant sur le fait que la croissance économique repose sur un secteur privé fort et structuré. Or, l’absence d’instruments financiers adaptés et la frilosité des banques à financer les petites entreprises restent des obstacles majeurs.

Le problème ne se limite pas à une simple réticence des banques à prêter. Il traduit aussi une faiblesse structurelle du tissu entrepreneurial gabonais, où beaucoup d’entreprises peinent à remplir les critères de solvabilité exigés par les établissements financiers. Faute de garanties solides, les banques privilégient les grandes entreprises et les projets publics, laissant de côté les PME, pourtant essentielles à l’emploi et à la création de valeur ajoutée locale. Cette situation renforce la nécessité de mécanismes de garantie et de fonds d’investissement dédiés pour pallier ce manque de financement.

Assurer un meilleur alignement

Si des propositions concrètes ont été avancées pour améliorer l’accès au crédit, la question de leur mise en œuvre reste entière. Entre les intentions affichées et la réalité des pratiques bancaires, un suivi rigoureux sera nécessaire pour transformer ces engagements en actions tangibles. L’un des enjeux majeurs sera d’assurer un meilleur alignement entre les besoins des entreprises et les offres de financement, en diversifiant les instruments disponibles et en favorisant des solutions adaptées aux spécificités locales.

Au-delà des annonces, ce dialogue entre l’État et les banques reflète une prise de conscience : sans une refonte en profondeur des mécanismes de financement, les ambitions de relance économique et d’industrialisation du Gabon risquent de rester lettre morte. Reste à voir si cette dynamique aboutira à des réformes concrètes ou si elle se limitera, comme par le passé, à de bonnes intentions sans véritables changements structurels.

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