Alors que les Gabonais avaient demandé sa dissolution pure et simple en marge du Dialogue nationale dit “inclusif”, le PDG a su renaître de ses quelques cendres. Après quelques mois de domination de nouveaux partis émergents, le Parti démocratique gabonais cher à Omar Bongo, semble renouer avec son influence historique. Avec l’élection de Jeannot Kalima comme 2e vice-président du Bureau de la 14e législature, le PDG marque un retour discret mais stratégique dans les instances clés de la chambre basse. Ce retour est perçu par certains analystes comme un véritable “pied de nez” aux détracteurs du parti, rappelant sa capacité à rester un acteur incontournable malgré l’apparition de nouvelles forces politiques.

Une place dans le noyau dur des décisions législatives

Le PDG ne s’est pas contenté d’un rôle symbolique. Le poste occupé par Kalima, avec 94,25% des suffrages, lui assure une place dans le noyau dur des décisions législatives. Cette présence permet au parti historique de peser sur les orientations politiques et législatives de la majorité parlementaire, tout en conservant un ancrage auprès des députés et des alliances stratégiques. Elle illustre également la capacité du PDG à négocier et à s’intégrer dans des coalitions dominées par l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB).

L’influence retrouvée du PDG s’inscrit dans une stratégie visant à maintenir un équilibre politique et à rappeler son rôle historique dans la gouvernance pourtant opaque et chaotique du pays. Même minoritaire au sein du Bureau, le parti dispose désormais d’une voix écoutée et de relais dans l’administration parlementaire, lui permettant d’influer sur les projets de loi et de préserver ses intérêts. Cette réapparition dans les postes de décision est perçue comme un rappel que l’histoire politique gabonaise du PDG reste profondément ancrée dans le fonctionnement institutionnel. Au grand dam des populations.

Retour du PDG au cœur de l’Assemblée nationale

Le retour du PDG au cœur de l’Assemblée intervient dans un contexte où la majorité UDB domine largement, avec des scores souvent supérieurs à 97% pour la plupart des élus. Dans ce paysage fortement homogène, la présence de la formation historique confère un peu de pluralité au Bureau et permet, sur le plan symbolique, de rappeler l’existence d’une opposition interne. Ce pied de nez politique illustre l’art de maintenir une influence même face à des majorités écrasantes.

À l’avenir, il sera intéressant de suivre comment le PDG utilisera cette position stratégique pour peser sur les grandes décisions de la législature. Entre réaffirmation de son rôle historique et adaptation aux nouvelles dynamiques parlementaires, le parti montre qu’il reste capable de jouer un rôle clé dans l’Assemblée nationale, alliant tradition et pragmatisme politique.