Pour la première fois, les collectivités locales se verront attribuer 10% du budget national, soit plus de 720 milliards de fcfa dès 2026. Cette décision, entérinée par le Conseil des ministres du 23 octobre 2025, matérialise un transfert direct des ressources vers les communes et départements, permettant le financement d’infrastructures locales, de l’assainissement et de la santé de proximité.
Le nouveau mécanisme, adossé au Fonds de péréquation territoriale, repose sur 10% des recettes propres de l’État et sera soumis à contrôle par la Cour des comptes. La mesure intervient dans un contexte de disparités régionales marquées, avec une concentration excessive des investissements à Libreville et Port-Gentil.
Économiquement, ce transfert pourrait relancer des projets locaux bloqués pour manque de financement et créer plusieurs milliers d’emplois publics locaux. Chaque commune disposera d’une autonomie de dépenses pour prioriser routes, écoles ou réseaux d’eau, ce qui devrait stimuler à la fois la demande interne et la création de richesses sur le terrain.
Cependant, l’efficacité dépendra de la capacité des collectivités à gérer ces ressources. La formation du personnel, le suivi rigoureux des dépenses et la lutte contre les détournements seront cruciaux pour que les 720 milliards de fcfa soient utilisés de manière optimale.
À court terme, cette mesure est un véritable tournant pour la décentralisation économique. Si les communes s’approprient ces moyens et améliorent leur gestion, le Gabon pourrait enfin disposer d’un système budgétaire plus équilibré et inclusif, avec un impact direct sur les territoires.








