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Gabon : l’optimisation des dépenses publiques, une urgence toujours reportée

le coup de coeur

Alors que le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) avait identifié l’optimisation des dépenses publiques comme une priorité pour redresser les finances de l’État, les scandales récents montrent que cet objectif reste loin d’être atteint. Le projet de loi de finances 2023 alertait déjà sur les risques budgétaires liés à une mauvaise maîtrise des dépenses dans les services publics personnalisés (SPP). Il soulignait que « l’optimisation des dépenses publiques devient un impératif pour le redressement de la trajectoire des finances publiques », mettant en exergue l’urgence de rationaliser la gestion des ressources de l’État.

Cependant, cette optimisation reste compromise par des choix budgétaires parfois discutables. Par exemple, le même document déplore que « la faiblesse des informations financières disponibles » empêche une prise de décision éclairée en matière de gestion des dépenses. Cette lacune dans le reporting financier ne permet pas de mesurer l’efficacité des dépenses engagées, laissant le champ libre à des allocations budgétaires inefficaces ou excessives, comme celles révélées dans le cas de Gab’Oil.

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Le poids des subventions dans le budget de l’État constitue un autre frein majeur. Ces transferts, souvent mal justifiés ou insuffisamment contrôlés, continuent de grever les finances publiques. Pourtant, le gouvernement avait appelé, dès 2023, à un effort accru pour «capter l’information financière afin d’avoir dans la documentation budgétaire les informations relatives à la situation financière des SPP». Cette recommandation semble être restée lettre morte, comme le montrent les dérives financières de certaines entités publiques.

L’analyse des données financières disponibles révèle également des disparités préoccupantes. Certaines entités bénéficient de ressources disproportionnées par rapport à leur contribution réelle à l’économie ou au bien-être des citoyens. Ce déséquilibre sape les efforts d’assainissement des finances publiques et rend encore plus urgente une refonte des mécanismes de planification et d’allocation budgétaire.

En définitive, l’optimisation des dépenses publiques ne pourra être réalisée sans une volonté politique forte et des réformes structurelles. Les scandales tels que celui de Gab’Oil rappellent qu’il ne suffit pas d’identifier les faiblesses du système : encore faut-il y remédier avec des actions concrètes et des mécanismes de contrôle efficaces.

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