Ce jeudi 22 mai 2025, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) a tenu un point de presse d’une importance particulière. À cette occasion, le parti a rendu publique une déclaration solennelle, dénonçant ce qu’il qualifie de dysfonctionnement majeur de la justice gabonaise dans le traitement de l’affaire Hervé Patrick Opiangah. Par cette sortie, l’UDIS entend non seulement défendre l’intégrité d’un citoyen, mais surtout alerter l’opinion publique nationale et internationale sur les dérives potentielles d’un système judiciaire perçu comme instrumentalisé, inégalitaire et opaque. Une justice à deux vitesses, selon Epoma Ngadi, porte-parole du parti.
Dans sa déclaration, l’UDIS interroge la solidité de la séparation des pouvoirs et met en doute l’indépendance réelle de la justice. Citant l’article 163 du Code de procédure pénale, elle s’étonne que le non-lieu n’ait pas été prononcé, alors que « le Procureur général reconnaissait qu’un non-lieu s’impose au regard des dénégations de la prétendue victime, de l’inexistence de charges suffisantes contre Hervé Patrick Opiangah et des vices de procédure », martèle Epoma Ngadi, porte-parole du parti. L’UDIS s’appuie également sur la jurisprudence française pour rappeler qu’un juge peut conclure à un non-lieu sans audition préalable, si la culpabilité est manifestement exclue.
Pourtant, dans l’affaire Opiangah, le président de la Chambre d’accusation a préféré renvoyer le dossier à l’instruction, suscitant une interrogation légitime : « sur quelle base légale […] s’appuie-t-il pour retourner le dossier […] pour la poursuite de l’information ? » , s’interroge le parti. Plus inquiétant encore, l’UDIS dénonce une justice à deux vitesses, en comparant l’affaire Opiangah à celle de la famille Bongo. Alors que le juge d’instruction a clos le dossier Bongo le 28 avril et que le procès est en attente, « l’on refuse de clore l’information dans le dossier Opiangah sous prétexte qu’il n’a pas été entendu ». Le parti y voit une atteinte au principe d’égalité devant la loi : « La loi doit être appliquée de manière identique vis-à-vis de tous les justiciables », précise le porte-parole.
Pire, il affirme que « la justice veut que Monsieur Opiangah soit coupable », en contradiction flagrante avec la présomption d’innocence. Et de conclure, en s’appuyant sur une citation de Martin Luther King Jr. : « l’UDIS refuse de croire que la banque de la justice a fait faillite ». Un cri d’alerte, certes, mais aussi un appel à restaurer la confiance dans les institutions.
Le parti rappelle que « toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’est pas établie ». Dans le dossier Opiangah, il n’y a « ni délit, ni victime, ni charge ». L’UDIS refuse qu’on « veuille qu’un homme soit coupable » malgré un « dossier vide ». La justice doit refléter les droits naturels : liberté, égalité, propriété, sûreté, conclut Epoma Ngadi.