La rencontre entre le ministre des Mines, Gilles Nembé, et Christian Magnagna, président du Conseil d’administration d’Ivindo Iron, le 8 mai 2025, n’avait pas pour seul objet de faire le point sur les avancées techniques du projet de Bélinga. Elle a aussi permis aux autorités gabonaises de réaffirmer leurs attentes en matière d’inclusion sociale, dans un contexte de redéfinition des priorités nationales sous la 5e République.
Le gouvernement souhaite désormais que les retombées économiques de l’exploitation du fer de Bélinga soient ressenties de manière tangible par les communautés locales. Cela inclut la création d’emplois qualifiés pour les jeunes de la région, le développement d’infrastructures sociales (santé, éducation, routes), ainsi qu’un dialogue continu entre la société minière et les populations riveraines.
Pour Christian Magnagna, il est crucial qu’Ivindo Iron sorte de l’anonymat qui entoure encore ses activités, en raison de l’éloignement géographique du site minier. « Nous opérons à plus de 600 kilomètres de Libreville. Il est temps de montrer que des actions concrètes sont menées sur le terrain » a-t-il expliqué sur les antennes de Gabon 1ère, plaidant pour une visibilité accrue des efforts consentis.
La réunion a également abordé la nécessité de mieux structurer les engagements de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE). Le gouvernement entend désormais accompagner étroitement les acteurs miniers pour garantir que les investissements dans les ressources naturelles se traduisent par un développement local durable, conformément aux orientations du Chef de l’État.
À l’heure où le Gabon aspire à une meilleure gouvernance de ses ressources naturelles, Ivindo Iron est appelé à devenir un modèle de partenariat équilibré entre acteurs privés et pouvoir public. Le succès du projet Bélinga ne sera complet que s’il parvient à concilier rentabilité industrielle, cohésion sociale et impact territorial mesurable.