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Gabon: pour Oyima « une bonne dette vaut mieux qu’un stock réduit » 

le coup de coeur

Alors que la dette publique du Gabon frôle les 8700 milliards de fcfa à fin juillet 2025, la tentation pourrait être grande d’imposer une cure d’austérité et de réduire coûte que coûte ce poids financier. Mais Henri-Claude Oyima, ministre de l’Économie et des Finances, refuse cette logique qu’il juge stérile.

Sur le plateau de Gabon24, le ministre-banquier indique que pour lui, ce qui compte n’est pas de baisser artificiellement le stock de dette, mais de transformer chaque franc emprunté en outil de croissance. Une vision qui repositionne le débat. L’endettement n’est pas un danger en soi, il devient problématique seulement lorsqu’il est improductif. Dans cette optique, Henri Claude Oyima défend une stratégie osée.

« La dette est mauvaise lorsqu’elle n’apporte aucune recette en contrepartie. Notre objectif, c’est d’avoir une bonne dette ». Le concept de “bonne dette” repose selon lui sur une sélection rigoureuse des projets financés : infrastructures énergétiques, chemin de fer Boué-Belinga-Mayumba, pôles de croissance industriels et agricoles. Ces investissements, affirme-t-il, doivent générer des revenus supplémentaires pour l’État, accroître les exportations et surtout créer des emplois pour les jeunes, principale préoccupation du gouvernement. « Lorsqu’on s’endette pour des investissements structurants, et que ces investissements rapportent des recettes supplémentaires, notre dette devient réservatrice », insiste d’ailleurs le ministre.

En se fixant un objectif de réduction relative du poids de la dette, de 59,2% du PIB en 2023 à 54% en 2026, le gouvernement prône une discipline budgétaire stricte et souhaite limiter l’endettement extérieur non productif. Pour y parvenir, il entend privilégier l’endettement en fcfa, mieux maîtrisable, recourir à des financements à moyen et long terme pour éviter l’asphyxie, et négocier des taux d’intérêt soutenables assortis de périodes de différé. Ces choix visent à réduire les risques de change, étaler le service de la dette et sécuriser la trésorerie publique.

Mais, cette stratégie n’est pas exempte de risques. Le pari de l’endettement productif suppose que les projets financés tiennent réellement leurs promesses en termes de rentabilité et de retombées économiques. Or, le Gabon a déjà connu des expériences malheureuses par le passé avec des infrastructures coûteuses laissées inachevées, des surcoûts liés à la mauvaise gouvernance ou exploitation insuffisante des ressources. Le défi principal est donc de convaincre les bailleurs de fonds que la trajectoire est soutenable. Mais, cette stratégie n’est pas exempte de risques. Le pari de l’endettement productif suppose que les projets financés tiennent réellement leurs promesses en termes de rentabilité et de retombées économiques. Or, le Gabon a déjà connu des expériences malheureuses par le passé avec des infrastructures coûteuses laissées inachevées, des surcoûts liés à la mauvaise gouvernance ou exploitation insuffisante des ressources. Le défi principal est donc de convaincre les bailleurs de fonds que la trajectoire est soutenable. 

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