Le secteur des hydrocarbures a traversé un second trimestre 2024 marqué par un recul significatif de la production, interrompant ainsi une série de performances positives. Les données fournies par la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF) témoignent d’une baisse de 7,7% de l’indice de production, révélatrice des défis auxquels l’industrie a été confrontée.
Après avoir connu cinq trimestres consécutifs de hausse, l’indice de production du pétrole a chuté de 10,8% au Gabon. Un retournement de situation imputable à des incidents opérationnels majeurs. Cinq opérateurs clés, dont Perenco et Assala, ont rapporté des difficultés qui ont lourdement impacté leurs performances. Le site Becuna en particulier a été le théâtre d’incidents notables, tout comme les opérations de BWE, qui ont contribué de manière significative à cette baisse, rapporte la note de conjoncture de la DGEFP.
Cependant, en dépit de ce repli trimestriel, les données semestrielles montrent une hausse de la production de pétrole de 8,9%. Cette performance avérée sur six mois résulte du bon rendement des anciens champs et de la mise en exploitation de nouveaux puits, démontrant un potentiel de rebond pour l’industrie.
Le gaz naturel : une croissance ralentie
Le gaz naturel, bien que moins affecté que le pétrole, a aussi enregistré une baisse de 0,9% au cours de ce trimestre. Cette contraction est liée à des difficultés techniques majeures, principalement dues à la mise à jour des infrastructures, telles que les pipelines essentiels au transport du gaz. Cependant, lorsque l’on observe l’ensemble du semestre, la production de gaz s’avère avoir consolidé de 26,2%, soutenue par une demande stable et un carnet de commandes robuste.
L’analyse des performances industrielles au deuxième trimestre souligne l’importance cruciale de la gestion des risques opérationnels et de l’innovation technique dans le secteur des hydrocarbures au Gabon. Bien que des challenges persistent, notamment en matière d’infrastructures et de pipeline, les progrès réalisés depuis le début de l’année offrent une lueur d’espoir durable. Pour maintenir cette dynamique, un investissement continu dans la modernisation des équipements et une gestion proactive des opérations s’avèrent essentiels.
En définitive, le recul du second trimestre appelle à une résilience renouvelée de l’industrie, ainsi qu’à la mise en place de stratégies d’atténuation des risques plus efficaces pour naviguer dans un environnement économique complexe et en constante évolution.