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Gabon : quand les réseaux sociaux incitent au harcèlement scolaire

le coup de coeur

L’univers scolaire gabonais est marqué par la résurgence des actes de violences et d’agressions verbales et physiques. Ces derniers temps, des actes de cette nature ne sont pas passés inaperçus. Relayée à coup de likes et de commentaires à travers les différentes plateformes numériques, l’agression d’une élève au sein d’une institution scolaire à Libreville ravive les débats sur la régulation de l’usage  des téléphones portables pendant les heures de cours au Gabon.

Les milieux scolaires au Gabon semblent devenir progressivement le terreau d’actes de violence et de dégradations physiques en tout genre. Entre racket, menaces verbales, intimidations et agressions physiques, les élèves fragiles sont pris en étau entre la poursuite des études malgré les violences répétées à leur égard et la tentation de l’abandon scolaire. Au milieu de cette symbiose, l’avènement des réseaux sociaux a machinalement accéléré cette incitation à la haine par l’effet du “buzz” que les vidéos prises lors des affrontements suscitent sur la toile.

Conscient de cette dérive, le gouvernement semble avoir pris des mesures d’atténuation du fléau à travers Carmelia Ndoutoume Leclerc, la ministre de l’Éducation nationale, qui avait déclaré dans un entretien accordé au quotidien L’Union en 2024 : « La prévention est la réponse efficace aux actes de violence en milieu scolaire invitant à s’arrimer aux dispositifs multisectoriels de protection de l’enfance, nous nous attelons à renforcer les contenus des curricula des apprenants et de formation des enseignants […] ».

Mais cette stratégie ne semble pas révolutionner la prévention des violences en milieu scolaire. La présence des téléphones portables et l’effet d’incitation produit sur la psychologie de l’élève agresseur dénotent une opacité observée dans ce domaine. Un élève agressé, filmé puis exposé sur la toile, présente des risques de dégâts émotionnels ingérables. Elle a insisté sur le fait préventif au lendemain de l’agression de cette élève en indiquant que « la violence n’a pas lieu d’être dans les établissements, ni en dehors ».

Cependant, plus qu’une simple sensibilisation, des mesures fortes doivent être prises pour estomper la multiplication des actes de violences scolaires, facteurs d’abandon, de peurs et de fragilisation psychologique et émotionnelle d’une catégorie d’élèves portée par la soif de connaissance.

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