Le Gabon demeure un pays à risque routier élevé. En 2020, le pays a enregistré 3748 accidents, contre 1526 en 2019, soit une hausse de près de 146% en un an. Sur la période 2015-2020, ce sont 10254 accidents recensés, avec 2422 victimes, dont 363 morts. Ce bilan souligne l’ampleur du fléau : chaque chiffre représente des vies, des familles, des drames. Même si les autorités rapportent une baisse récente à 1928 accidents en 2024 contre 2056 en 2023, le danger reste réel et encore plus à l’approche des fêtes de fin d’années.
À l’approche des fêtes, les routes se remplissent : voitures de location, jeunes conducteurs, circulation nocturne, motos de livraison ou transport personnel. Cette combinaison accroît la probabilité d’accidents graves, d’autant plus que certains axes manquent de signalisation ou d’éclairage. La cohabitation entre voitures et deux‑roues est un facteur aggravant, surtout quand les conducteurs ignorent le Code de la route, ou négligent les règles de prudence.
D’après le directeur de la sécurité routière, ce sont les comportements humains (excès de vitesse, alcool, téléphone, fatigue…) qui sont à l’origine d’environ 80% des accidents au Gabon. Cette tendance confirme que, malgré l’état des routes ou des infrastructures qui du reste sont de mauvaise qualité, l’élément déterminant reste la conduite et la responsabilité de chaque usager.
Ainsi, à l’approche des fêtes de fin d’année, il est vital d’appeler à une vigilance collective. Les radars, les contrôles, les patrouilles, ce sont des mesures importantes dont la mise en œuvre reste toutefois difficile. Mais la prudence, le respect des règles, le respect des autres usagers, l’anticipation des imprudences, voilà ce qui peut véritablement sauver des vies sur les routes gabonaises. Reste que la corruption constitue un autre volet non négligeable de cette situation.








