C’est un changement marquant dans l’administration financière gabonaise. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, économiste reconnu et ancien directeur général de la Dette, a été remplacé par Tina Maryse Kambangoye lors du Conseil des ministres du 23 octobre 2025. Cette nomination s’inscrit dans le cadre d’un vaste mouvement de réajustement au sein des directions clés de l’État, visant à impulser une nouvelle dynamique dans la gestion des finances publiques et à renforcer la performance institutionnelle.
Nommé à la suite de la transition de 2023, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi s’était illustré par une approche axée sur la rigueur et la transparence dans la gestion de la dette publique. Sous sa direction, plusieurs initiatives avaient été engagées pour améliorer le suivi des emprunts, la publication des données budgétaires et la coordination entre les acteurs institutionnels. Son départ marque la fin d’une étape importante dans la réforme de la gouvernance financière du pays.
Son successeur, Tina Maryse Kambangoye, est une cadre chevronnée du ministère de l’Économie. Elle a longtemps exercé au sein de la Direction générale de la Dette, d’abord comme chargée d’études, avant de diriger la Direction de la négociation et du suivi des mobilisations, puis directrice générale adjointe de la Dette. Spécialiste des questions de financement, elle a notamment piloté la coordination des emprunts bilatéraux et multilatéraux. Sa nomination à la tête de la dette publique s’inscrit ainsi dans la continuité de son parcours, fondé sur la technicité et la maîtrise des mécanismes de financement de l’État.
Ce mouvement à la Direction générale de la Dette s’inscrit dans une série de nominations touchant plusieurs entités publiques. Dans le même élan, la Société Nationale Immobilière (SNI) a vu Jean-Pierre Ondounda succéder à Hermann Kamonomono après sept ans de service. Ces changements traduisent une volonté de renouveler les équipes dirigeantes, d’insuffler un nouveau souffle à la gestion publique et de mieux aligner les structures sur les priorités nationales.
En renouvelant les équipes à la tête d’administrations stratégiques, le gouvernement affirme vouloir renforcer la discipline financière et améliorer la gouvernance publique. Mais certains observateurs s’interrogent sur la capacité réelle de ces nouveaux profils à impulser un changement concret dans un environnement encore marqué par des lenteurs structurelles et une bureaucratie persistante.








