Le ministre des Transports et de la Marine marchande, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a dressé, dans un communiqué parvenu à la presse le 22 mai dernier, un constat alarmant sur la recrudescence des accidents de la route au Gabon. Face à cette situation préoccupante, il a rappelé les principales causes de ces drames, pointant du doigt l’incivisme routier, et annoncé des mesures fermes pour inverser la tendance.
Rendre les routes plus praticables
C’est une bonne nouvelle pour les usagers de la route. Le ministre a publié un ensemble de mesures pour freiner la dangerosité croissante des pratiques de conduite, lesquelles ont endeuillé de nombreuses familles ces derniers mois. Interpellé sur l’augmentation inquiétante du nombre d’accidents, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a insisté sur la nécessité de mettre un terme à la culture de l’indifférence face aux règles de sécurité routière.
Selon le ministre des Transports, la responsabilité est partagée : si l’état de certaines routes constitue un facteur aggravant, les comportements dangereux de certains conducteurs en sont la cause principale. Parmi eux, « le dépassement hasardeux, la fatigue ignorée, les chargements mal arrimés », a-t-il souligné.
Des mesures pour responsabiliser les conducteurs
Dans ce communiqué, le ministre est revenu sur l’ampleur des dégâts matériels et humains provoqués par les récentes sorties de route. Face à ce constat, il a pris des mesures visant à atténuer le phénomène et rendre plus praticables les voies de circulation. Selon lui, « trop de sang a coulé faute de chauffeurs irresponsables, il est temps d’en finir avec la culture de l’indifférence », peut-on lire.
Parmi ces mesures figurent des amendes proportionnelles à la nature du délit, des peines d’emprisonnement, ainsi que la suspension du permis de conduire. Pour rendre ces actions effectives, « des patrouilles seront renforcées, des contrôles multipliés, des sanctions sans failles », souligne le communiqué.
Des intentions claires, mais une mise en œuvre encore incertaineToutefois, la réussite de cette politique de fermeté dépendra en grande partie de la capacité des services de contrôle à appliquer les décisions annoncées. Or, les unités chargées de surveiller la circulation routière au Gabon font souvent face à un manque criant de moyens : véhicules en panne, effectifs limités, absence de technologies modernes de contrôle. Sans un appui logistique et organisationnel renforcé, ces mesures risquent de rester symboliques. Pour sortir de cette culture de l’indifférence, il faudra aussi sortir de la culture du sous-équipement.