Au troisième trimestre 2024, le Gabon a observé une diminution significative de ses importations en provenance de ses dix principaux fournisseurs, enregistrant une baisse de 10,8% par rapport au deuxième trimestre. Cette dégringolade, rapportée par la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (DGEPF), met en lumière une dynamique de réduction de la demande qu’il convient d’explorer.
Les principales baisses proviennent de la France (-9,3%), du Togo (-2,8%), de la Chine (-13,0%), et de la Belgique (-17,8%). Ces pays, habituellement parmi les piliers des échanges commerciaux gabonais, semblent faire face à une rétraction de la demande qui pourrait être symptomatique de tendances économiques plus larges ou spécifiques à des secteurs clefs comme l’énergie ou les biens manufacturés.
Un contexte de caisse continue
La décroissance au troisième trimestre s’inscrit dans une tendance observée au trimestre précédent, où les importations avaient déjà baissé de 7,0% comparativement au premier trimestre 2024. La DGEPF avait alors principalement attribué cette baisse aux commandes réduites envers le Togo (-57,9%) et les Émirats Arabes Unis (-1,4%).
Cette succession de trimestres à la baisse peut suggérer des ajustements structurels dans l’économie gabonaise ou une révision des stratégies d’approvisionnement à l’international. Par ailleurs, ces fluctuations appellent à considérer les impacts potentiels sur l’économie nationale, notamment en termes d’inflation ou de chaînes d’approvisionnement.
Vers un ralentissement économique ?
Ces variations soulèvent plusieurs questions cruciales pour l’avenir économique du pays. Faut-il y voir un potentiel ralentissement économique, une adaptation aux nouvelles réalités mondiales post-pandémiques, ou des ajustements plus locaux liés aux politiques économiques internes ?
Dans ce contexte, le suivi de ces tendances au cours des trimestres à venir sera essentiel pour anticiper les besoins d’ajustement des politiques publiques et commerciales du Gabon afin de stabiliser et relancer sa dynamique économique.