Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a réagi par la voix de son porte-parole Ulrich Manfoumbi Manfoumbi à des actes de vandalisme constatés sur les installations de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) dans la nuit du 08 au 09 février derniers. Parmi ses actes, la section des câbles électriques permettant la redistribution de l’énergie dans Libreville et ses environs, provoquant ainsi, des coupures d’électricité incessantes avec des dégâts considérables sur les foyers de la capitale gabonaise. Le CTRI dénonce un «acte criminel» et entend mener des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs présumés.
Toute la lumière
Ce sont des faits graves constatés par le CTRI dont les conséquences ont impactées des milliers de foyers dans Libreville et ses environs. En effet, près de 900 000 foyers sont privés d’électricité avec des délestages intempestifs et des dégâts matériels incalculables. Face au constat de sabotage, le CTRI annonce ouvrir une enquête pour dégradation des biens publics contre les auteurs. A travers le communiqué N°69, les autorités de transition envisagent de faire toute la lumière sur cette affaire qui défraie la chronique en promettant une réponse claire et ferme : « il nous revient qu’un sabotage a été perpétré à la centrale thermique d’Alenakiri. Cet acte criminel a provoqué d’importantes coupures d’électricité et a gravement perturbé l’approvisionnement en énergie du Grand Libreville [..]. Sur instruction du Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, une enquête a été immédiatement ouverte pour identifier et traduire en justice les auteurs et commanditaires de cette opération », a affirmé le porte-parole du CTRI, lors de la lecture de son communiqué dans la nuit du 11 février dernier.
« Jeter le discrédit sur la Transition »
Ses actes de dégradation de biens publics sont une entrave grave au bien-être des populations et participent à mettre de l’huile sur le feu dans les relations déjà écornées entre les Gabonais et la principale société d’énergie du pays. Mais au-delà de cette colère des populations et des difficultés structurelles de la SEEG, le CTRI par la voix de son porte-parole condamne des faits qui visent à « prendre en otage » les populations de la capitale.
Des actes qui, selon le porte-parole, sont perpétrés dans le but de jeter le discrédit sur la Transition. Constatant la récurrence des faits de cette nature, le CTRI met en garde toutes les personnes qui se rendraient coupables de ce genre d’acte. Selon le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi : « les difficultés de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) sont connues […], mais son fonctionnement ne saurait être pris en otage par des individus aux desseins nocifs pour la nation ». Ces propos font allusion aux tentatives de déstabilisation et de manipulation de l’opinion publique gabonaise sur l’actuelle gouvernance du CTRI.
La facilité avec laquelle les vandales ont investi la centrale thermique de la SEEG interroge sur la fiabilité et la surveillance des installations stratégiques dans la capitale gabonaise et dans le reste du pays. Comment ces criminels ont pu décidé de jouer avec la vie des compatriotes avec autant d’aisance sans que l’un d’eux ne soit interpellé ? A qui profite le crime commis par ces malfrats ? L’enquête ouverte apportera des réponses sous peu.