Le projet gazier mené par Perenco au Gabon connaît une avancée majeure avec la construction d’une seconde unité flottante de liquéfaction du gaz naturel (FLNG). Cette infrastructure, capable de produire 700 000 tonnes de GNL et 25 000 tonnes de GPL par an, complète un dispositif déjà amorcé par l’acquisition d’un ancien méthanier nigérian transformé en unité de stockage. Ce développement s’inscrit dans une stratégie nationale visant à faire du Gabon un acteur énergétique incontournable en Afrique centrale et sur le marché mondial du gaz.
Renforcer les finances publiques
Grâce à cette nouvelle unité, le Gabon se donne les moyens d’atteindre l’autosuffisance en butane. Actuellement, le pays extrait environ 15000 tonnes de gaz domestique par an à Batanga. L’ajout des volumes issus de Cap Lopez pourrait non seulement couvrir les besoins nationaux, mais aussi permettre des exportations vers les marchés régionaux. Cette mutation progressive du Gabon en producteur-exportateur de gaz constitue un changement de paradigme énergétique.
L’exportation de GNL ouvre des perspectives économiques considérables. En intégrant cette ressource à son portefeuille d’exportation, le Gabon diversifie ses revenus, traditionnellement dominés par le pétrole brut. Le GNL est également moins exposé aux chocs de prix que le pétrole, en raison d’une demande plus stable sur les marchés asiatiques et européens. À terme, les recettes générées pourraient renforcer les finances publiques et soutenir des investissements structurants.
Valorisation des ressources naturelles
Ce projet est aussi porteur d’opportunités pour l’économie locale, notamment en termes d’emplois directs et indirects. Le développement de la chaîne gazière peut dynamiser des segments industriels tels que la logistique, l’ingénierie, ou encore les services techniques spécialisés. À condition d’une bonne gouvernance et d’un cadre réglementaire adapté, le secteur gazier pourrait devenir un véritable moteur de croissance inclusive.
L’initiative de Perenco à Cap Lopez s’aligne avec la volonté du Gabon de valoriser davantage ses ressources naturelles. En mettant l’accent sur la transformation locale et l’exportation du gaz, le pays prend un virage stratégique. Si les délais sont tenus et si les retombées sont bien encadrées, le Gabon pourrait à moyen terme rejoindre le cercle restreint des pays africains exportateurs de GNL.
