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Pétrole : face au mutisme d’Arnauld Engandji, Oligui Nguéma obligé de descendre sur le terrain

le coup de coeur

Dans cette crise qui paralyse le secteur pétrolier, un silence fait particulièrement du bruit : celui d’Arnauld Calixte Engandji-Alandji. L’ancien ministre du Pétrole, aujourd’hui à la tête de l’UPEGA, aurait dû être le premier à prendre la parole pour représenter les employeurs et tenter de désamorcer le conflit. Mais alors que la situation s’aggrave, il reste totalement en retrait, au point de ne même pas signer la réponse officielle adressée à l’ONEP. Un mutisme qui en dit long sur l’impasse dans laquelle se trouvent les opérateurs pétroliers.

Ce silence est d’autant plus frappant que l’ONEP attendait un engagement clair de l’UPEGA. Dans son courrier du 16 mars, le syndicat a clairement exposé les problèmes : l’absence de dialogue et l’inertie des employeurs. Mais au lieu d’une réponse ferme et argumentée, c’est un secrétaire qui a signé la réponse, repoussant une fois de plus toute perspective de solution. Engandji-Alandji, qui connaît pourtant bien les tensions sociales dans ce secteur puisqu’il y a travaillé pendant des années, choisit donc de jouer la discrétion.

Ce manque d’engagement laisse un vide que le président de la transition lui-même est désormais contraint de combler. Face à l’absence de réaction de l’UPEGA et à l’échec de la commission, Oligui Nguéma n’a pas d’autre choix que de se rendre en personne à Port-Gentil. Ce déplacement, prévu pour le 18 mars dans le cadre de sa tournée politique, est tout sauf anodin : trois jours avant la date butoir de l’ONEP, il devient le dernier rempart avant une paralysie complète du secteur si aucune solution n’est trouvée.

L’Onep prévoit un grand rassemblement

Mais cette visite risque de ne pas être une simple formalité. L’ONEP a déjà prévu un grand rassemblement, ce qui signifie que le président sera accueilli par des travailleurs exaspérés, des revendications qui s’accumulent et une pression maximale sur ses épaules. Jusqu’ici, Oligui Nguéma avait réussi à maintenir un équilibre entre les intérêts des employeurs et ceux des salariés, mais cette fois, il devra trancher. Rassurer les pétroliers ou donner des gages aux travailleurs ?

À quelques semaines de l’élection présidentielle, cette gestion de crise pourrait peser lourd sur l’image du président-candidat. Ce que l’UPEGA et la commission n’ont pas su résoudre, c’est désormais lui qui devra y faire face, sur le terrain, sans filtre et sans échappatoire. Et dans une ville comme Port-Gentil, où les mouvements sociaux ont toujours été explosifs, ce déplacement pourrait bien être l’un des plus risqués de son mandat.

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