Ancien Premier ministre d’Ali Bongo, Billie-By-Nzé ne cache pas sa farouche hostilité au nouveau projet de constitution et à la Transition. Lors d’une déclaration faite au cours d’une causerie politique organisée hier vendredi 09 novembre, dans le cadre de cette campagne référendaire, celui qui est devenue par la force des choses le porte parole des opposants au «oui» à trouver comme stratégie ultime d’inviter au débat télévisé le Chef de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema ou un de ses représentants. L’objectif étant de dépeindre selon lui, les réalisations attribuées au nouvel homme fort du pays, surtout le projet de constitution.
Débat personnel ou débat d’idées ?
Du débat personnel au débat d’idées, il n’y a qu’un pas. Ce meeting a été l’occasion pour l’ancien baron du Parti démocratique gabonais (PDG) de passer en revue l’actualité politique du pays. Avec un accent sur l’échéance du référendum constitutionnel qui se pointe progressivement à l’horizon. Sa position déjà connue sur son vote au référendum n’a pas vraiment surpris son auditoire. Cependant, il a martelé que les textes constitutionnels en l’état présente des déviances politiques auxquelles les Gabonais ne sauraient souscrire pour le futur du pays. «Qu’ils viennent et qu’on s’explique sur un débat télévisé pour expliquer aux gabonais et gabonaises le contenu de ce projet de constitution», dit -il d’après les propos rapportés par nos confrères de l’Union. Une première d’autant que la période de pré-campagne du référendum a été marquée par des déclarations hostiles au projet constitutionnel.
Coup de communication ou coup de maître ?
Bilie-By-Nze et le mouvement “Ensemble pour le Gabon” ont été de tous les fronts durant cette période de pré-campagne. L’homme connu pour sa verve oratoire, ne se cache plus. Il tente de se disculper des accusations portées à son encontre lors de la récente tournée du Chef de l’État qui l’accuse d’avoir été à l’origine du coup d’État parce qu’il avait permis en tant que Premier ministre la modification de la constitution à la veille de l’élection présidentielle du 30 août 2023. D’après lui, «si le chef ne peut pas venir, qu’il envoie son Premier ministre et si ce dernier n’est pas disponible, qu’ils envoient Alexandre Barro Chambrier, ce sont les personnes avec lesquelles je peux débattre. Il ne faut pas qu’on mente aux Gabonais», prévient-il. Autrement dit, il veut se confronter à l’une des trois personnalités du trio exécutif qu’il considère comme les têtes pensantes de ce projet qu’il rejette dans le fond et la forme. En réprouvant de manière systématique le discours du «oui» à un projet qu’il juge contre productif pour l’ensemble de la société gabonaise, Bilie-By-Nze entend se faire des semailles de plus grande ampleur y compris au sein des populations. Le trio de l’exécutif de la Transition répondra-t-il à ce défi? Wait and see !