Les conseillers de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) ont organisé ce jeudi 6 mars, une conférence de presse au cours de laquelle, ils sont revenus sur les “entorses judiciaires observées dans l’ouverture de l’enquête” sur Hervé Patrick Opiangah (HPO) par le parquet de la République depuis novembre 2024. Quatre mois après le déclenchement des poursuites judiciaires contre le leader de l’UDIS pour une affaire de mœurs, la situation de l’homme d’affaires en exil s’amenuise et, avec elle, la précarisation de sept milles employés de ses entreprises. Les conseillers du parti appellent l’actuel Chef d’État à la clémence pour un retour de leur leader politique au pays.
Au nom du «vivre ensemble»
Cette énième tentative à l’appel de l’UDIS au Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema intervient dans un contexte où le président de la Transition fait, dans son discours d’inclusion avec les religions, le plaidoyer du vivre-ensemble. A travers sa plaidoirie, Edmond Dominique Epoma Ngadi, porte-parole de l’UDIS, en appelant à l’intervention d’Oligui Nguema, souhaite que le président examine l’affaire HPO, sous le prisme de la dignité humaine et ce, à la lumière des écritures, du caractère sacré des religions traditionnelles et de la parole donnée aux leaders religieux lors d’une rencontre organisée au Palais des Sports de Libreville.

Le porte-parole s’exprime : « le cas concret du compatriote Hervé Patrick Opiangah prouve-t-il que nous appliquons les vertus de la paix, de la justice, de la tolérance et du pardon? », s’interroge-t-il avant de poursuivre : « nous vous rappelons au demeurant ces paroles dites par vous-mêmes (le président de la Transition, ndlr) devant les religieux : la dignité humaine, valeur cardinale de notre transition, n’est pas négociable », avance-t-il.
Un appel à la clémence
Epoma Ngadi exhorte le Chef de l’État, à faire montre de clémence vis-à -vis d’un compatriote, en l’occurrence HPO, dans l’affaire qui l’oppose au parquet de la République. Selon le conseiller en communication de l’UDIS, le président de Transition devrait être en accord avec cette vision salvatrice du Gabon qu’il porte, lui qui a déclaré que : « le Gabon que nous voulons bâtir est un Gabon où chaque citoyen a sa place, où chaque enfant a un avenir […]», a rappelé Edmond Dominique Epoma-Ngadi. Cette requête adressée au président de la Transition, a-t-il rappelé, vise à blanchir le leader politique Hervé Patrick Opiangah qui fait face à une enquête par le parquet de la République depuis un peu plus de quatre mois et dont les « les nombreux et flagrants vices de procédures » auraient été constatés, avance-t-il.
Un appel à l’humanisme du Chef de l’État
Parmi les conséquences inévitables de l’affaire Hervé Patrick Opiangah figure en bonne place la “clochardisation des milliers d’âmes”, une “fabrication de la pauvreté sociale depuis des mois”, dénonce Edmond Dominique Epoma-Ngadi, porte-parole du jour qui estime que la cabale judiciaire orchestrée contre HPO à la veille du référendum constitutionnel du 16 novembre 2024, a une incidence significative sur le plan social. Ce d’autant plus qu’après quatre mois de tractations judiciaires, les pères et mères de familles (tous employés dans ses entreprises) sont devenus vulnérables et répondent de plus en plus difficilement à leurs engagements sociaux (maladies, défaut de paiement de loyer, frais scolaires pour les enfants, etc.). En définitive, le porte-parole estime que garantir le retour au pays de HPO permettrait de sauver les salariés de la spirale infernale du chômage.