Ce jeudi 13 février, l’Union pour la Démocratie et l’Intégration sociale (UDIS) a tenu une conférence de presse à son siège dans la commune d’Owendo. Au cours de cette déclaration de presse, Amorissani Lays, Secrétaire permanente de l’UDIS, a tenu à clarifier l’opinion publique sur les dessous de l’affaire Hervé Patrick Opiangah (HPO), leur leader en exil après l’ouverture d’une enquête sur les mœurs ouverte en novembre 2024. La secrétaire permanente du parti dénonce un « acharnement » contre HPO et demande à la justice de prononcer un « non-lieu », en l’absence des preuves matérielles.
La lecture du communiqué a constitué la trame de cette conférence de presse. Dans une salle comble, Amorissani Lays n’a pas manqué d’étaler les nombreuses “incohérences” du parquet de la République dans la gestion de l’affaire Hervé Patrick Opiangah. Selon elle, « l’acharnement judiciaire a atteint des niveaux sans précédent avec cette affaire dans laquelle le citoyen Hervé Patrick Opiangah, traqué comme une bête, a été humilié au plus haut point, ses droits élémentaires ont été bafoués et violés dans une procédure digne de la Gestapo », se désole-t-elle, estimant que les poursuites judiciaires engagées à l’encontre de son leader sont la résultante d’une sortie publique par laquelle il appelait les Gabonais à voter contre la nouvelle constitution soumise au référendum le 16 novembre 2024, soit deux jours avant l’échéance. Sûre de cette affirmation, elle reste formelle : « est-il encore nécessaire de vous rappeler que ce même 14 novembre est la date historique pour notre parti […], qui par la voie de son Président, a appelé à voter NON à la validation de la Constitution », déclare-t-elle.
Le parquet de la République n’a pas été épargné par la salve des critiques aussi bien dans la forme que dans le fond. Selon le parti de HPO, le déclenchement de cette enquête serait le fruit des ordres venus des sphères politiques qui agiraient tapis dans l’ombre contre HPO. Amorissani Lays dénonce l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire : « ce qui est appelé l’affaire HPO, est donc un acharnement politique sans précédent, une perversion inédite de l’institution judiciaire qui n’honore nullement notre pays », fait-elle remarquer. Dans la poursuite de sa réflexion, la secrétaire permanente a également insisté sur les vices de formes pour lesquelles son parti appelle à prononcer un non- lieux dans cette procédure judiciaire : « l’UDIS tient en sa possession des preuves irréfutables que la plainte de madame Lucie Biloghe n’a été introduite qu’a posteriori, c’est-à-dire le 25 novembre 2024 et non le 14 novembre comme l’affirmait et le déclarait le procureur de la République […], », souligne-t-elle, avant de poursuivre : « […] le parquet de la République a agi du 20 au 25 novembre 2024 sans aucune plainte effectivement constituée, en toute illégalité, donc en parfaite iniquité ».
Selon les propos de la secrétaire permanente de l’UDIS, le parti entend mener des recours pour blanchir Hervé Patrick Opiangah en dépit des demandes infructueuses auprès du parquet pour l’annulation des chefs d’accusation retenue contre lui : « nous prenons par conséquent à témoin la communauté nationale et internationale de l’urgente nécessité que notre président regagne la terre de ces ancêtres où entre autres plus de 5000 âmes en peine du fait de la fermeture de ses entreprises, attendent son retour », déclare-t-elle. De même que l’UDIS envisage de mener des actions judiciaires contre ceux qu’elle qualifie de « faussaires de la République et violeurs de serment ».